mercredi 13 juin 2012

Il s’agit de réfléchir au fait qu’élever un enfant 
ne suffit pas à l’inscrire dans une parenté


Par Jean-Pierre Winter, Psychanalyste

 
J’aimerais être convaincu que la promesse de François Hollande est le fruit d’une réflexion approfondie et qu’il ne s’agit pas d’une simple adaptation à l’air du temps ! J’aurais aimé que François Hollande tienne compte des débats qui ont eu lieu lors de la révision des lois de bioéthique. Quelques arguments ont été alors avancés qui n’étaient pas seulement inspirés par une morale caduque ou des dogmes religieux. Cela étant, son embarras sur ces questions se trahit dans sa prise de position – que je partage – contre la grossesse pour autrui, qui aurait pour conséquence une inégalité de fait entre les couples lesbiens et les couples d’hommes !
Encore une fois, nul ne doute des capacités pédagogiques et de l’amour que des homosexuels sont à même de mettre au service d’enfants dont ils auraient la charge, ni ne prétend que les familles dites « traditionnelles » seraient a priori plus compétentes pour éduquer des enfants. Mais il s’agit de réfléchir au fait qu’élever un enfant ne suffit pas à l’inscrire dans une parenté. L’enjeu est celui des lois de la filiation pour tous.


Une femme née d'un don de sperme anonyme réclame l'accès à ses origines

par AFP


Une femme de 32 ans née d'un don de sperme anonyme a demandé au tribunal administratif de Montreuil (93), jeudi 31 mai, de pouvoir accéder à des informations sur ses origines, que l'administration hospitalière refuse de lui transmettre.
Selon son avocat, Me Rémi Duverneuil, cette démarche est une première en France et pourrait avoir des répercussions pour "l'ensemble des personnes concernées". Des membres de l'association Procréation médicalement anonyme (PMA), qui milite pour la levée de l'anonymat pour les dons de gamètes (ovocytes et spermatozoïdes), étaient d'ailleurs présents à l'audience.

INSÉMINATION ARTIFICIELLE
La requérante, avocate au barreau de Lyon, et qui ne souhaite pas que son nom soit rendu public, a découvert en 2009 qu'elle avait été conçue par insémination artificielle avec sperme de donneur (IAD), dans un centre d'études et de conservation des œufs et du sperme (Cecos). Elle avait alors saisi l'administration pour recueillir des informations non identifiantes sur son père biologique - âge, description, motivation du don...
Elle souhaitait savoir si son frère, également né par IAD, était issu du même donneur. Mais aussi que le donneur soit contacté et, en cas d'accord de sa part, que son identité lui soit communiquée.

"DROITS DE L'ENFANT"
"S'il existe un droit à l'enfant, il existe aussi des droits de l'enfant", a souligné lors de l'audience Me Rémi Duverneuil, estimant que l'article 8 de la Convention européenne des droits de l'homme (CEDH), sur le "respect de la vie privée et familiale", reconnaissait un droit à l'accès aux origines.
Une analyse contestée par la rapporteure publique, Irline Billandon qui a demandé au tribunal de rejeter la requête de la jeune femme. "C'est à bon droit que l'administration a rejeté ses demandes", a-t-elle assuré, jugeant la législation française, qui garantit l'anonymat, conforme à la CEDH.
L'ancienne ministre de la santé Roselyne Bachelot avait proposé en 2010 une levée partielle de cet anonymat. Mais cette proposition avait été rejetée par les députés et sénateurs lors de l'examen, au printemps 2011, du projet de révision des lois de bioéthiques. 

Le Monde.fr du 31.05.2012

La démocratie en Suisse

Voglio fare il Cittadino – Je veux devenir un citoyen

 

par Marianne Wüthrich

 

«Non dimenticarlo mai e ricordalo anche ai tuoi compagni che conoscere a fondo il COMUNE in cui si vive significa conoscere parallelamente tutto il funzionamento della nostra democrazia.»
«Ne l’oublie jamais et rappelle-le à tes amis: Apprendre à connaître la commune dans laquelle nous vivons, signifie en même temps apprendre à connaître l’organisation entière de notre démocratie.» 

«Voglio fare il Cittadino» est beaucoup plus qu’un manuel d’instruction civique. Cet ouvrage précieux instruit sur les fondements de la démocratie directe qui ne touche pas seulement la raison mais aussi le cœur. Il veut transmettre aux jeunes gens le système vivant de la démocratie directe à l’exemple d’une commune tessinoise jusque dans ses moindres détails afin qu’ils soient capables de remplir leur fonction de citoyen dans la commune, le canton et la Confédération. Il veut nous rappeler à nous Suisses de tout âge à quelle démocratie hors pair il nous est permis de prendre part : Une démocratie qui vit seulement du fait que les citoyens as­sument leurs droits et leurs devoirs politiques et contribuent à une vie communautaire digne. 

«Voglio fare il Cittadino» facilitera l’accès aussi à nos amis d’autres pays quant à la compréhension de la démocratie directe. Car c’est dans chaque commune, plus petite communauté de l’Etat, que l’édification de la démocratie directe commence.