jeudi 23 juillet 2015

Bienvenu nouveau-né

Par Pierre

Un nouveau-né est arrivé. Très heureux de cet évènement, toutes les entités de ce monde viennent le visiter. La première est la famille. “ Oh ! mon petit, que tu es beau ! Tu m’appartiens, dorénavant nous passerons toutes les fêtes ensemble. ” Le nouveau-né lui répondit : “ Je ne peux pas, regarde dans mon cœur j’ai été marqué au fer rouge par la Vie. ” 

Le deuxième est la religion. “ Oh ! mon petit, tu seras un fidèle parmi les fidèles, je te promets le paradis.” Le nouveau-né lui répondit : “ Je serai fidèle à mon seul maître, la Vie. ” 

Le troisième est la République. “ Oh ! mon petit, tu seras un citoyen, grand défenseur des valeurs républicaines. Et puis avec moi tu auras le choix, tu pourras être de gauche ou de droite peu m’importe ! ”

Le quatrième est le sentimentalisme. “ Oh ! mon petit, avec moi tu vivras des émotions fortes, je te ferai connaître le grand amour et même plusieurs si tu veux ! Dans notre société évoluée, tu pourras choisir si tu veux être femme ou homme ou même les deux ! ” 

Le défilé des entités fut encore long et prit des formes encore très différentes. A chaque tentative, le nouveau-né a dit stop et renouvelle son allégeance à la Vie. Puissé-je être ce nouveau-né, choisir entre être esclave ou être libre, ne jamais trahir le seul maitre intérieur, la Vie, ne jamais oublier sa marque imprimée au fer rouge au fond de mon cœur. 

>> publié sur le site de les ateliers de la plume  
 

On m'a tout raconté...

Par Julie (14 ans)

On m’a tout raconté : les anciennes civilisations, les différentes époques, les immenses pyramides dorées, la découverte des continents, les tribus primitives, les guerres trop nombreuses, les systèmes hiérarchiques dépassés, les anecdotes de l’Histoire, la perruque de Louis XIV, les ravages de la peste, les inventions miraculeuses. 

On m’a tout expliqué : les hommes, la biologie, la philosophie, l’importance du respect, les limites à ne pas dépasser, la grandeur de nos destins, le poids qui pèse sur nos épaules. 

Moi, je ne connais que la pureté, la blancheur des murs d’ici, la simplicité de l’eau qui coule. Et qui a dit que ce n’était pas suffisant ? 

>>  publié sur le site de Les ateliers de la plume