mercredi 16 mars 2016

LA LEÇON DE PROFESSEUR HIBOU - Nouveau programme de l'école maternelle

Extrait de l'introduction au nouveau programme de l'école maternelle qui donne à l'outil pédagogique et éducatif que constitue La leçon de Professeur Hibou (1) toute sa place 

 

“A travers les situations concrètes de la vie de la classe, une première sensibilité aux expériences morales (sentiment d’empathie, expression du juste et de l’injuste, questionnement des stéréotypes...) se construit. les histoires lues, contes et saynètes y contribuent ; la mise en scène de personnages fictifs suscite des possibilités diversifiées d’identification et assure en même temps une mise à distance suffisante. Au fil du cycle, l’enseignant développe la capacité des enfants à identifier, exprimer verbalement leurs émotions et leurs sentiments. Il est attentif à ce que tous puissent développer leur estime de soi, s’entraider et partager avec les autres.” 

(Bulletin officiel spécial n°2 du 26 mars 2015, programme de l’école maternelle, page 4) 

(1) "La leçon de Professeur Hibou" - les ateliers de la plume EDITIONS

LA LEÇON DE PROFESSEUR HIBOU - Témoignage d'un parent d'élève (4)

Par Lauriane (maman de J., 4ans)

Voici un exemple de situation où Jade utilise spontanément la leçon de Professeur Hibou (1) à la maison. 
Après plusieurs situations conflictuelles (refus de manger, refus d'écouter ce qu'on lui demande...) et que la tension est retombée, J. nous dit spontanément: " Le Professeur Hibou dit que je suis tout le temps sage à l'école mais à la maison, des fois oui et des fois non". 

Quand on lui demande pourquoi, elle répond : "Quand je rentre de l'école, je suis toute énervée". Et quand on lui demande comment ça se fait, elle nous répond : " Quand je suis à l'école je prends le temps d'écouter mon cœur, mais quand je suis à la maison, c'est hop par ci, hop par là..." 

(1) "La leçon de Professeur Hibou" - les ateliers de la plume EDITIONS

LA LEÇON DE PROFESSEUR HIBOU - Témoignage d'un parent d'élève (3)

Par Anne (maman de L., 5 ans)

Voici quelques extraits des propos de L. :

" Il faut écouter Professeur Hibou sinon c'est grave, il ne nous parle plus."
" Quand je fais une bêtise, j'écoute mon cœur, il me dit que ce n'est pas bien."


Dans les moments de colère, quand on lui demande d'écouter son cœur, il prétend parfois que son cœur ne veut pas être gentil avec ses parents ou son petit frère. Mais dans ces moments-là, on lui demande de continuer à écouter son cœur et de revenir nous voir quand il s'est calmé et au bout de 10 mn en général, il vient nous demander pardon et retrouve son comportement habituel.

Lorsque nous faisons appel à Professeur Hibou (1), cela permet d'avoir un médiateur et d'éviter le conflit enfant-parents qui n'est pas efficace. Le résultat avec la consultation du Professeur Hibou est positif car en général il permet à l'enfant de retrouver la sagesse. 


(1) "La leçon de Professeur Hibou" - les ateliers de la plume EDITIONS

mercredi 2 mars 2016

Eduquer à la paix pour résister à l’esprit de guerre

Par Edgar Morin, sociologue et philosophe

La première déclaration de l’Unesco à sa fondation avait indiqué que la guerre se trouve d’abord dans l’esprit, et l’Unesco a voulu promouvoir une éducation pour la paix. Mais en fait, il ne peut être que banal d’enseigner que paix vaut mieux que guerre, ce qui est évident dans les temps paisibles. Le problème se pose quand l’esprit de guerre submerge les mentalités. Eduquer à la paix signifie donc lutter pour résister à l’esprit de guerre. 

Cela dit, en temps même de paix peut se développer une forme extrême de l’esprit de guerre, qui est le fanatisme. Celui-ci porte en lui la certitude de vérité absolue, la conviction d’agir pour la plus juste cause et la volonté de détruire comme ennemis ceux qui s’opposent à lui ainsi que ceux qui font partie d’une communauté jugée perverse ou néfaste, voire les incrédules (réputés impies) [...]

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De la misère en milieu enseignant

TÉMOIGNAGE. Suite au suicide d'un de leurs collègues stagiaires, des enseignants du collège Hubertine Auclert de Toulouse ont écrit une « lettre ouverte » glaçante.


 
 Mercredi 27 janvier, Vincent, jeune enseignant stagiaire en mathématiques, décide de mettre fin à ses jours. Choquée, l'équipe pédagogique réagit aujourd'hui aux différentes réactions lues et entendues, notamment celle du secrétaire général adjoint de l'académie, niant les conditions de travail auxquelles les professeurs doivent faire face au quotidien.

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Prof de lettres, je ne suis pas étonnée par les suicides d'enseignants

Lidia P. Blanc est professeur de lettres dans un lycée de l'académie Aix-Marseille. Depuis sept ans, elle assure ses cours devant une centaine d'élèves différents chaque jour et a constaté une dégradation des conditions de travail. Elle raconte la pression de plus en plus importante qui pèse sur les enseignants au quotidien.


Par Lidia Popa

Le 21 octobre dernier, une enseignante de 48 ans s'est suicidée à Bethune. Et ces drames ne sont pas rares. Voici donc sept vérités qui me semblent bonnes à dire sur le métier d’enseignant en 2012 :

1. L’omerta ou presque
Les profs ne sont pas réellement soutenus par leur hiérarchie – qui aime beaucoup étouffer les affaires ou minimiser par exemple le climat de violences. Il faut savoir que les chefs d’établissement jouent leur mutation et leur promotion sur les "états de service" officiels qu’ils produisent eux-mêmes sur leur propre établissement auprès du rectorat. Et ce particulièrement depuis que le gouvernement Fillon, via le ministre Luc Chatel a lié mobilité des chefs d’établissement et contrats d’objectifs. En fait, la visibilité de leur enseignement, son image dans les médias, la publicité que connaissent les projets d’établissement dont ils se prévalent, ou sous lesquels ils apposent leur signature, tout cela a un impact sur leur carrière (mutations et primes), c’est un peu leur "carte de visite", leur CV. Et il faut que ce CV reste bien sûr le plus immaculé possible. Ils ont donc directement et personnellement tout intérêt à masquer les réalités si elles s’avèrent gênantes pour leur carrière. On comprend mieux pourquoi le premier réflexe devant les caméras c’est dire qu’il "n’y a pas de problème". L’omerta ou l’hyper-euphémisation ne constituent pas une fatalité mais sont encouragées par un système de promotion qui lie ainsi tranquillité et efficacité.

2. Les petits chefs et le harcèlement moral
Le harcèlement moral peut d’autant mieux prospérer au sein de l’Éducation nationale qu’aucune instance juridique spécifique ne garantit la protection salariale et morale de l’enseignant. Pour se protéger, contre le pouvoir abusif d’un chef par exemple, il a des pis-aller ou des palliatifs mais mineurs [...]


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