dimanche 16 août 2009

L'éducation et le sens de la vie

par Krishnamurti

Nous sommes en train de produire, comme au moyen d’un moule, un type d’être humain dont l’intérêt principal est de trouver une sécurité, ou de devenir quelqu’un d’important, ou de passer agréablement son temps, en pensant le moins possible.

L’éducation conventionnelle ne nous permet d’atteindre que très difficilement à une pensée indépendante. Etre différent du groupe ou résister au milieu n’est pas facile et est souvent dangereux dans la mesure où nous rendons un culte au succès.

La peur bloque la compréhension intelligente de la vie.

En général, nous ne rompons avec un groupe ou un ensemble d’idéaux que pour rejoindre un autre groupe et embrasser de nouvelles idéologies.

La révolte intelligente n’est pas une réaction : elle accompagne la connaissance de soi, cette connaissance qui est perception aigüe de nos pensées et de nos sentiments.

L’éducation encourage l’individu à se conformer à quelque modèle et, de ce fait, l’empêche de comprendre lui-même en tant que processus total.

Pour instaurer une éducation vraie, nous devrons nous interroger sur l’entière signification de la vie.

C’est en la compréhension de nous-mêmes que la peur cesse d’exister.

Les systèmes –politiques ou éducatifs– ne se modifient pas mystérieusement ; ils se transforment lorsque se produit un changement fondamental en nous. L’individu est de première importance, non le système ; et lorsque l’individu ne se comprend pas en tant que processus total, aucun système, fût-il de droite ou de gauche, ne peut apporter au monde l’ordre et la paix.

Extrait de Jiddu Krishnamurti, "De l’Éducation"

Simplement humain...

par Sylvain Grandserre

Le monde de l’éducation est constitué de plaques tectoniques dont, à tort, certains habitants oublieraient presque l’existence s’il n’y avait de temps à autre de spectaculaires manifestations de leur activité. On se demande parfois à quoi tiennent les lignes de fracture entre ces continents conceptuels et praticiens. Une réponse parmi d’autres nous a été donnée il y a peu lors d’un journal télévisé. Le reportage diffusé tentait de comparer deux conceptions opposées du travail scolaire : l’une basée sur le tâtonnement, l’activité des élèves et l’exploitation de leurs erreurs, l’autre conçue à partir de l’écoute du maître, de la répétition et de la mémorisation d’éléments à restituer. (...)
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Les droits imprescriptibles de l'apprenant

par Philippe Perrenoud

Comme un roman, de Daniel Pennac, vous connaissez ? Si vous voulez comprendre pourquoi l’école a failli vous dégoûter de la lecture, jetez-vous sur ce petit livre (Pennac, 1991) qui énonce les droits imprescriptibles du lecteur. [...]
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