dimanche 15 mars 2020

LA LEÇON DE PROFESSEUR HIBOU - Paroles d'enfants : mise en pratique à la maison (1)


Les élèves qui connaissent « La leçon de Professeur Hibou »* la transmettent rapidement dans leur famille et la mettent en application. Les enfants d’une classe maternelle racontent.

-        O. : Il faut aussi écouter son cœur à la maison et le dire à son papa et sa maman.
-        L. : Dans ma chambre, j’ai écouté mon cœur et il m’a dit : « C’est pas bien d’être excitée parce qu’après on se fait mal.
-        R. : Moi, avant de manger, j’ai fait la leçon de silence et après aussi, avant de me coucher.
-        M. : Ce matin, j’ai écouté mon cœur.
-        S. : Hier soir, avant de dormir, j’ai écouté mon cœur,  il m’a dit d’être sage.
-        L. : Il faut que je lise l’histoire à mon petit frère parce qu’il fait des bêtises.
-        N. : Mes cousins n’étaient pas sages. J’ai dit à mes cousins que le Professeur Hibou a dit de pas faire le malin.
-        D. : Mon cœur m’a dit que quand on est en retard le matin pour aller à l’école, il faut vite s’attacher (ceinture de sécurité), sinon, on est encore plus en retard.
-        R. : Des fois mon petit frère, j’ai envie de lui faire mal, et mon cœur me dit non.

* "La leçon de Professeur Hibou" - les ateliers de la plume EDITIONS 
  


dimanche 1 mars 2020

«  On ne peut rien apprendre aux gens. On peut seulement les aider à découvrir qu'ils possèdent déjà en eux tout ce qui est à apprendre. » (Galilée, Astronome, Mathématicien, Physicien,1564 - 1642)

PMA, un (bel) arbre qui cache la forêt…

S’il fallait légiférer sur la PMA, la loi de bioéthique en lecture au Sénat est bien loin de se limiter à cette question. Elle rend aussi possible de dangereuses manipulations génétiques.


Par Philippe Meirieu, professeur émérite en sciences de l’éducation à l’université Lumière-Lyon II et Hélène Le Gardeur , formatrice en bioéthique

Tribune. L’ouverture de la procréation médicalement assistée à toutes les femmes qui forment le projet d’avoir et d’élever un enfant représente, sans nul doute, une avancée importante vers plus d’égalité et de justice. Certes, aucune loi ne permettra jamais, une bonne fois pour toutes, de dépasser la tension constitutive de toute filiation entre «le droit à l’enfant» et «les droits de l’enfant» : le premier est aussi légitime que le sont les seconds, et c’est à chacune et à chacun, en accompagnant la venue au monde d’un petit humain, de tenter une conciliation pour laquelle aucun modèle social de la famille ne peut prétendre, aujourd’hui, représenter la norme universelle. C’est, en effet, une des conséquences de l’effondrement de tous les moralismes dogmatiques ainsi que de l’explosion des possibilités offertes par la science que de confier à notre responsabilité, et à elle seule, la décision de mettre un enfant au monde et de créer les conditions de son développement. Et cela, quelle que soit la configuration familiale : un couple hétérosexuel se trouve ici face à la même exigence qu’un couple homosexuel ou une femme seule : se voir prolongé par une naissance - aspiration humaine par excellence - n’exonère personne d’une réflexion sur les conditions d’une éducation qui permette à celui ou à celle qui arrive de prendre sereinement sa place dans le monde [...]

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Obligation de formation des 16-18 ans : comment s'y prendre ?

Par VERS LE HAUT (Think Tank dédié aux jeunes et à l’éducation)

Dans le but de « raccrocher » les jeunes mineurs sortis de l’Éducation nationale, une obligation de formation jusqu’à 18 ans va s’imposer à partir de la rentrée scolaire 2020. Tout jeune entre 16 et 18 ans devra se trouver, soit dans un parcours scolaire ou en apprentissage, soit en emploi, service civique, en parcours d’accompagnement ou d’insertion sociale et professionnelle. La députée Sylvie Charrière et le président de la mission locale et de la maison de l'emploi de Strasbourg, Patrick Roger ont remis un rapport au Premier ministre pour l'entrée en vigueur de cette obligation qui vise à réduire le nombre de jeunes en décrochage scolaire, actuellement de 75 000 jeunes.

Tout d’abord, la plateforme de suivi des décrocheurs scolaires devra être plus efficace, les alertes devant désormais envoyées en temps réel et non plus tous les trimestres. Cet outil doit d’ailleurs faire le lien avec les différents professionnels amenés à travailler avec les jeunes par la suite.

Ensuite, le rapport préconise que les missions locales soient au cœur du dispositif. A chaque décrochage de jeunes, la mission concernée sera alertée et aura toutes les informations sur ce dernier pour pouvoir « aller le chercher jusque dans la rue s’il le faut ».

De plus, le rapport préconise de ne pas avoir de « réponse-type » pour ces jeunes mais des propositions individualisées. C’est une démarche difficile, d’autant plus que « certains jeunes sont déjà tombés dans de petits trafics et gagnent déjà illégalement leur vie et d’autres sont en grande pauvreté et sans moyens de locomotions ».

Le décrochage scolaire représente un gâchis humain mais aussi financier. Cependant, les jeunes concernés partagent le sentiment d’un « marre de l’école ». En effet, ils ne voient pas le sens des enseignements ou ont des difficultés à rester concentrer de longues heures. L'obligation de formation ne doit donc pas se réduire à une obligation de scolarisation "classique".



Ref. VERS LE HAUT : Lettre de veille N°87 du 30 janvier 2020


A propos des jeux d’enfants

Par Dieter Sprock

Les enfants aiment jouer. Pas seulement les enfants des hommes. A chaque occasion qui s’offre pour observer le jeune être, on est frappé par sa joie de vivre, sa joie de bouger et de découvrir le monde et d’expérimenter de nouvelles choses. Qui ne connaît le jeu de jeunes chiens, quand ils se courent après, qu’ils zigzaguent, qu’ils s’arrêtent soudain, qu’ils regardent ce que l’autre fait et recommencent à courir, ou bien les sauts exubérants des petits veaux sur la prairie…? Nos enfants aussi aiment jouer et bouger, quand leur joie de vivre n’a pas été enrayée par une éducation erronée.

Une culture de consommation et de jeux, artificielle pour les enfants
Il existe de nos jours un marché gigantesque qui approvisionne nos petits et grands avec tous les jouets possibles: en partant des simples hochets et maracas en plastique pour les tout petits, passant par les poupées de mode sorties d’un studio de design, les rollers, les trottinettes et planches à rou¬lettes avec les parcs correspondants et la tenue appropriée comme les casquettes, les pantalons et les chaussures et jusqu’aux télé¬phones portables, vidéos, jeux informatiques et tueurs. Chaque jour une nouveauté vient s’y ajouter. Une armée de stratèges de marketing, entraînés psychologiquement, développent constamment de nouveaux produits et tentent de faire marcher le commerce par des mé-thodes toujours plus raffinées. On provoque toujours plus de convoitises. La publicité agressive à la télévision et sur Internet, dans les films et les magazines de jeunes, s’adresse directement aux enfants, qui font alors pression sur leurs parents. Dans les magasins, on place les articles pour enfants ainsi que les sucreries de telle manière qu’ils butent dessus. La publicité spécule sur le fait que les parents craignent un conflit devant tout le monde, et cèdent [...]


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