La tâche des parents est de guider et d’éduquer les enfants
Interview du Dr Michael Winterhoff, pédopsychiatre et psychothérapeute
Horizons et débats : Monsieur Winterhoff, Vous avez écrit plusieurs ouvrages dont le dernier est intitulé : « SOS-âme d’enfant. Qu’y a-t-il aujourd’hui de si alarmant concernant le développement de nos enfants ? »
Michael Winterhoff : Regardez, en Allemagne, nous avons actuellement déjà 60% de jeunes inemployables à la fin de leur scolarité. Personne ne veut en entendre parler ou en discuter. L’industrie est la seule qui en parle, mais on ne l’écoute pas. On l’envoie sur les roses en proclamant : « Adaptez-vous à la jeunesse d’aujourd’hui ! » La réalité est autre. Une grande partie des jeunes sortant de l’école manquent totalement d’éducation face au travail, de sens de la ponctualité, de capacités à reconnaître les structures et les procédés – ils ne savent pas accorder de priorités ; l’émission de la sonnerie de leur portable est plus important que la présence du client en face d’eux. Et ils ne savent pas réinvestir ce qu’ils ont appris au cours de leur scolarité.
HD : Cela signifie-t-il que la façon dont aujourd’hui nos enfants sont préparés à la vie créera d’énormes problèmes insolubles pour notre économie et notre démocratie à l’avenir ?
MW : Oui, cela conduira notre société droit dans le mur. Ce sont des situations inimaginables en tant que phénomène de masse. Et politiquement, on ne veut pas le voir. En Allemagne, la politique de la formation est imprégnée d’idéologie. Les idéologues actuellement à l’œuvre sont des anciens soixante-huitards ou des théoriciens restés accrochés à cette époque. Ils s’acharnent idéologiquement pour que tout reste ouvert et libre. C’est-à-dire qu’on laisse tomber toutes relations, tout travail centré sur la personne. Le résultat est que les enfants et les jeunes gens ne sont pas capables de se développer au niveau social et émotionnel.
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Horizons et débats : Monsieur Winterhoff, Vous avez écrit plusieurs ouvrages dont le dernier est intitulé : « SOS-âme d’enfant. Qu’y a-t-il aujourd’hui de si alarmant concernant le développement de nos enfants ? »
Michael Winterhoff : Regardez, en Allemagne, nous avons actuellement déjà 60% de jeunes inemployables à la fin de leur scolarité. Personne ne veut en entendre parler ou en discuter. L’industrie est la seule qui en parle, mais on ne l’écoute pas. On l’envoie sur les roses en proclamant : « Adaptez-vous à la jeunesse d’aujourd’hui ! » La réalité est autre. Une grande partie des jeunes sortant de l’école manquent totalement d’éducation face au travail, de sens de la ponctualité, de capacités à reconnaître les structures et les procédés – ils ne savent pas accorder de priorités ; l’émission de la sonnerie de leur portable est plus important que la présence du client en face d’eux. Et ils ne savent pas réinvestir ce qu’ils ont appris au cours de leur scolarité.
HD : Cela signifie-t-il que la façon dont aujourd’hui nos enfants sont préparés à la vie créera d’énormes problèmes insolubles pour notre économie et notre démocratie à l’avenir ?
MW : Oui, cela conduira notre société droit dans le mur. Ce sont des situations inimaginables en tant que phénomène de masse. Et politiquement, on ne veut pas le voir. En Allemagne, la politique de la formation est imprégnée d’idéologie. Les idéologues actuellement à l’œuvre sont des anciens soixante-huitards ou des théoriciens restés accrochés à cette époque. Ils s’acharnent idéologiquement pour que tout reste ouvert et libre. C’est-à-dire qu’on laisse tomber toutes relations, tout travail centré sur la personne. Le résultat est que les enfants et les jeunes gens ne sont pas capables de se développer au niveau social et émotionnel.
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