Après l'agression d'une enseignante dans un lycée de Créteil, de nombreux enseignants prennent la parole sur « 20 Minutes » pour raconter leur quotidien. Ils fustigent le silence du ministère de l’Éducation nationale, dont ils dépendent...
Par
Nils Wilcke
Son flegme a suscité des interrogations sur le Web. Pourtant, le comportement de l’enseignante menacée avec une arme qui a fait le tour des réseaux sociaux et conduit à une mise en examen, serait représentatif d’une certaine injonction dans les établissements scolaires : celle de ne pas faire de vagues. De se taire. D'encaisser.
Comme ils le font sur les réseaux sociaux avec le hashtag #PasdeVague, de très nombreux enseignants ont répondu à notre appel à témoignage pour dénoncer le silence de l’ Education nationale face aux violences scolaires.
« Grosse pute, la grosse, Peggy la cochonne… ». Des insultes de ce genre, Sylvie, enseignante à Créteil pendant six ans, en a très souvent entendu au détour d’une porte ou à l’interclasse. Sans que leurs auteurs soient sanctionnés par le chef d’établissement. « Il me répondait sans cesse que je n’avais pas de preuves, qu’il fallait faire attention… Au final, aucune sanction n’a été prise », regrette Sylvie, qui depuis a obtenu sa mutation en Normandie.
Ces violences sont-elles propres à Créteil ? Ninie, qui enseigne en Bretagne, ne le croit pas: « Je me trouve dans une zone plutôt favorisée. Et pourtant nous sommes régulièrement confrontés avec mes collègues à une violence verbale des parents ». Mots désagréables ou malpolis voires parfois insultants.
Nicolas, professeur depuis trois ans également à Créteil, observe des « comportements violents » au quotidien : insolences, jets d’objets voire « opposition physique » avec les enseignants [...]
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Son flegme a suscité des interrogations sur le Web. Pourtant, le comportement de l’enseignante menacée avec une arme qui a fait le tour des réseaux sociaux et conduit à une mise en examen, serait représentatif d’une certaine injonction dans les établissements scolaires : celle de ne pas faire de vagues. De se taire. D'encaisser.
Comme ils le font sur les réseaux sociaux avec le hashtag #PasdeVague, de très nombreux enseignants ont répondu à notre appel à témoignage pour dénoncer le silence de l’ Education nationale face aux violences scolaires.
« Grosse pute, la grosse, Peggy la cochonne… ». Des insultes de ce genre, Sylvie, enseignante à Créteil pendant six ans, en a très souvent entendu au détour d’une porte ou à l’interclasse. Sans que leurs auteurs soient sanctionnés par le chef d’établissement. « Il me répondait sans cesse que je n’avais pas de preuves, qu’il fallait faire attention… Au final, aucune sanction n’a été prise », regrette Sylvie, qui depuis a obtenu sa mutation en Normandie.
Ces violences sont-elles propres à Créteil ? Ninie, qui enseigne en Bretagne, ne le croit pas: « Je me trouve dans une zone plutôt favorisée. Et pourtant nous sommes régulièrement confrontés avec mes collègues à une violence verbale des parents ». Mots désagréables ou malpolis voires parfois insultants.
Nicolas, professeur depuis trois ans également à Créteil, observe des « comportements violents » au quotidien : insolences, jets d’objets voire « opposition physique » avec les enseignants [...]
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