Par
Marie-Pierre Lescure
ll n’y a qu’à observer un jeune enfant qui explore son environnement. Il peut inlassablement répéter un geste, se relever après une chute dix fois, vingt fois, réessayer jusqu’à ce qu’il arrive à vaincre la difficulté. S’il est laissé à son exploration tranquille, aucun pleur, aucun découragement ne seront perceptibles. Juste une concentration intense et l’envie d’atteindre son but.
Apprendre confronte l’enfant au vide, à l’incertitude. Il est ramené à lui-même et sollicité dans sa capacité à chercher avec confiance, des solutions au problème qui se pose à lui.
Pour cela il a besoin de s’appuyer sur une sécurité interne et externe. La sécurité externe concerne deux points essentiels :
1- La bienveillance avec laquelle les adultes peuvent entourer les conduites d’apprentissage (intellectuelles, motrices…) de l’enfant.
Pas de critiques humiliantes « tu n’es même pas capable de faire une phrase correcte ! », d’agacement, parce qu’il ne comprend pas tout de suite « alors…t’es bouché ou quoi, c’est pourtant pas compliqué ? », d’attentes « pourvu que tu aies une bonne note à ce contrôle ! » de dévalorisations « quand je pense que ça fait trois fois que je te répète cette règle de grammaire, t’as un problème ! », de rejet « Je laisse tomber, tu ne comprends rien ! », de règles rigides « tu vas travailler même si tu n’as rien à faire ! »
2- Cela parle aussi du climat à instaurer dans une classe, afin que les enfants se respectent, s’encouragent, travaillent ensemble dans des processus coopératifs et non dans la compétition et les moqueries ; dans une fratrie en veillant à ce que chacun ait sa place et soit entendu.
La sécurité interne se construit lorsque les 5 principes suivants sont activés :
Si l‘enfant a pu au cours de son développement, faire ses expériences de découverte du monde, en étant encouragé à se « détacher » peu à peu de la relation symbiotique avec sa mère.
Dans le cas contraire, une éducation surprotectrice l’ empêche de se confronter à l’inconnu « laisse, tu ne sais pas le faire, je m’en occupe »,et occasionne probablement un abandon. L’enfant fera demi-tour devant l’épreuve qui se présente à lui, car il pensera ne pas avoir les ressources suffisantes pour la surmonter.
S’il a été encouragé à exprimer son ressenti, ses doutes, ses joies au travers de ses expériences [...]
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ll n’y a qu’à observer un jeune enfant qui explore son environnement. Il peut inlassablement répéter un geste, se relever après une chute dix fois, vingt fois, réessayer jusqu’à ce qu’il arrive à vaincre la difficulté. S’il est laissé à son exploration tranquille, aucun pleur, aucun découragement ne seront perceptibles. Juste une concentration intense et l’envie d’atteindre son but.
Apprendre confronte l’enfant au vide, à l’incertitude. Il est ramené à lui-même et sollicité dans sa capacité à chercher avec confiance, des solutions au problème qui se pose à lui.
Pour cela il a besoin de s’appuyer sur une sécurité interne et externe. La sécurité externe concerne deux points essentiels :
1- La bienveillance avec laquelle les adultes peuvent entourer les conduites d’apprentissage (intellectuelles, motrices…) de l’enfant.
Pas de critiques humiliantes « tu n’es même pas capable de faire une phrase correcte ! », d’agacement, parce qu’il ne comprend pas tout de suite « alors…t’es bouché ou quoi, c’est pourtant pas compliqué ? », d’attentes « pourvu que tu aies une bonne note à ce contrôle ! » de dévalorisations « quand je pense que ça fait trois fois que je te répète cette règle de grammaire, t’as un problème ! », de rejet « Je laisse tomber, tu ne comprends rien ! », de règles rigides « tu vas travailler même si tu n’as rien à faire ! »
2- Cela parle aussi du climat à instaurer dans une classe, afin que les enfants se respectent, s’encouragent, travaillent ensemble dans des processus coopératifs et non dans la compétition et les moqueries ; dans une fratrie en veillant à ce que chacun ait sa place et soit entendu.
La sécurité interne se construit lorsque les 5 principes suivants sont activés :
Si l‘enfant a pu au cours de son développement, faire ses expériences de découverte du monde, en étant encouragé à se « détacher » peu à peu de la relation symbiotique avec sa mère.
Dans le cas contraire, une éducation surprotectrice l’ empêche de se confronter à l’inconnu « laisse, tu ne sais pas le faire, je m’en occupe »,et occasionne probablement un abandon. L’enfant fera demi-tour devant l’épreuve qui se présente à lui, car il pensera ne pas avoir les ressources suffisantes pour la surmonter.
S’il a été encouragé à exprimer son ressenti, ses doutes, ses joies au travers de ses expériences [...]
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