"J’écoute mal un sot qui veut que je le craigne,
et je sais beaucoup mieux ce qu’un ami m’enseigne. "
Victor Hugo : Discours sur l’enseignement mutuel – 1815
Par
Les KroniKs
Nous autres humains, oublions si souvent que nous avons cette possibilité de nous construire, de nous édifier de l’intérieur. Et nous nous gérons les uns et les autres comme si nous pouvions être dressés, éduqués de l’extérieur, normés, préparés. Nous continuons encore et encore à rechercher des responsables parmi les parents, parmi le milieu, parmi les influences, parmi les écrans. Nous accusons depuis toujours les mauvaises mesures, les mauvaises influences, l’air du temps, les changements technologiques et numériques de tous les maux qui affectent nos sociétés et notre socialité.
Ce que nous n’avons pas su produire, pensons-nous, nous devrions le redresser. Et voici que sur le constat de l’échec de tous nos efforts pour éduquer, nous investissons la rééducation et la pénalisation comme des étais dérisoires. Même dans nos échecs nous persévérons ; nous faisons chaque jour plus mal. Notre imagination ne nous permet que de préparer le pire : suivis, casiers, dossiers, surveillance, mouchards à tous les étages !
Nous sommes toujours condamnés à traiter en étrangers ce et ceux qu’on a toujours cherché à dominer, à dresser, à civiliser, à instruire. Il faut des années pour le comprendre et l’appréhender. Tous nos efforts pour rattraper nos ambitions éducatives ne mènent encore et encore qu’à plus de ruine car c’est le projet lui même qui était erroné. Celui là même qui était mal pensé [...]
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Nous autres humains, oublions si souvent que nous avons cette possibilité de nous construire, de nous édifier de l’intérieur. Et nous nous gérons les uns et les autres comme si nous pouvions être dressés, éduqués de l’extérieur, normés, préparés. Nous continuons encore et encore à rechercher des responsables parmi les parents, parmi le milieu, parmi les influences, parmi les écrans. Nous accusons depuis toujours les mauvaises mesures, les mauvaises influences, l’air du temps, les changements technologiques et numériques de tous les maux qui affectent nos sociétés et notre socialité.
Ce que nous n’avons pas su produire, pensons-nous, nous devrions le redresser. Et voici que sur le constat de l’échec de tous nos efforts pour éduquer, nous investissons la rééducation et la pénalisation comme des étais dérisoires. Même dans nos échecs nous persévérons ; nous faisons chaque jour plus mal. Notre imagination ne nous permet que de préparer le pire : suivis, casiers, dossiers, surveillance, mouchards à tous les étages !
Nous sommes toujours condamnés à traiter en étrangers ce et ceux qu’on a toujours cherché à dominer, à dresser, à civiliser, à instruire. Il faut des années pour le comprendre et l’appréhender. Tous nos efforts pour rattraper nos ambitions éducatives ne mènent encore et encore qu’à plus de ruine car c’est le projet lui même qui était erroné. Celui là même qui était mal pensé [...]
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