mercredi 21 novembre 2012

« Entre les hommes il n'existe que deux relations : la logique ou la guerre. Demandez toujours des preuves, la preuve est la politesse élémentaire qu'on se doit. Si l'on refuse, souvenez-vous que vous êtes attaqué et qu'on va vous faire obéir par tous les moyens. » (Paul Valery, 1871-1945)

Documentaire sur la pédagogie finlandaise

Documentaire réalisé par l’IUFM de Lyon - Université Lyon 1, suite au séjour des stagiaires CAPA-SH option E dans les écoles finlandaises en 2011

L'école en Afrique, une caricature

En direct de Lomé (Togo)


L’école est en décomposition avancée, à la fois sur le plan physique et moral. Cet état de fait se retrouve sur tous les continents ; mais c’est toujours le même mal qui épouse différentes formes selon les conditions particulières de chaque pays. Ainsi la lutte de  la France pour donner un sens à l’éducation ne saurait laisser indifférents ceux qui, en Afrique, assistent presque impuissants aux dégâts causés sur la jeunesse dûs à l’inconscience et à l’irresponsabilité des autorités publiques, mais aussi à celles des parents qui semblent ne pas réaliser la compromission programmée de l’avenir de leurs enfants.

Correspondant parfaitement à la mentalité africaine où les gens doivent se réunir et se regrouper par classe d’âge, l’édification de l'école, cette « chose » du Blanc, ne pouvait, dès le départ, susciter aucune résistance. Dans l’esprit de l’Africain, la scolarisation des enfants entrait donc en parfaite cohérence avec l’ordre des anciens. Tous en chœur, Les Africains ont  marché dans le piège d’autant plus qu’à l’issue de la scolarité se profilait un avenir tout  tracé pour leur progéniture. « Nos enfants auront des diplômes et ils gagneront beaucoup d’argent et de considération. Et ils assureront la quiétude de nos vieux jours. » L’Africain a toujours considéré l’enfant comme un capital. Si, dans les temps passés, ce capital permettait de développer la production de subsistance tout en assurant la descendance, à l’époque moderne, l’enfant devient une assurance financière pour les parents, un placement qui devra rapporter. Seules quelques résistances ont été manifestées, au tout début, par les paysans qui se voyaient (à juste titre) dépouillés des bras utiles pour leur production agricole. La dictature coloniale transmise aux tyrans locaux lors de l'indépendance a suffi pour mettre tout le monde au pas. L’école a été décrétée obligatoire, sans demander l’avis de personne. Mais la réussite financière des premières vagues d’enfants ruraux scolarisés a largement convaincu les plus endurcis qui manifestaient encore quelques velléités de refus.

Ainsi, chacun est allé à l’école avec ses enfants… et ses illusions.

Le temps que passent quelques décennies, et les Africains constatent, étonnés et déçus, que rien ne va plus. Le diplôme, source d’emploi, d’enrichissement et de notoriété sociale a brusquement cessé de l’être. Les portes de la fonction publique, principale pourvoyeuse d’emplois là où le sous- développement économique n’offre rien, ont été brutalement fermées. Les jeunes alphabétisés de façon fort caricaturale se sont retrouvés dans la rue, au chômage, avec comme seules perspectives l’aventure en Europe ou la délinquance. Ou alors devenir des milices armées ou des enfants soldats pour le compte des chefs de guerre et autres politicards en quête de pouvoir.

Si, en Europe, il est justifié de dire que l’école est en crise, en Afrique, c’est plutôt son existence même qui est en cause. Car, au côté déplorable des enseignements qui sont donnés, il faut ajouter la carence très prononcée des infrastructures et des moyens. Et ce, malgré des aides publiques extérieures qui ont été fournies massivement par milliards pour l’éducation des jeunes Africains. Ces sommes énormes ont été simplement détournées, en grande partie, par les dirigeants africains et leurs cadres, en complicité avec les pourvoyeurs occidentaux de ces ressources.

Ici en Afrique, l’école est devenue un simple parcage de jeunes, à peine construit et surtout non entretenu. Des enfants affamés, sans livres, agglutinés dans des salles crasseuses, bondées et surchauffées, quand ils ne sont pas simplement abandonnés à la merci des éléments naturels (pluies et vents) sous des huttes ou des arbres. Et face à eux, des individus s’exprimant à peine dans la langue qu’ils sont censés apprendre aux enfants. Est-ce cela l’école ? Voilà la réalité qui se cache derrière les chiffres publiés avec vanité par des dirigeants africains inqualifiables et leurs complices internationaux pour faire croire aux progrès de l’éducation en Afrique. C’est une véritable mascarade ! Est-ce possible de faire de telles choses quand on a le sens de la dignité humaine ? Quelle est la différence réelle entre ces parcages d’enfants et des parcages de moutons ?…

Comme le mal ne peut engendrer que le mal, après quelques années passées dans ces espèces d’élevage, les enfants se croient dotés de moyens, d’arguments suffisants, pour aller en ville monnayer leur soi-disant savoir. Le travail de la terre dans des pays où pourtant l’on meurt de faim est devenu dénigrant aux yeux des jeunes. Pourquoi se salir, s’épuiser physiquement à labourer le sol avec des instruments ancestraux, quand on vous a dit qu’en ville, il suffit d’afficher votre papier-diplôme pour avoir droit à un bureau et un salaire, et jouir des commodités occidentales ? Au résultat final, les terres cultivables sont sans producteurs et les villes se remplissent de jeunes mal formés, voués au désœuvrement et à la délinquance. Chômage endémique dans les villes, dépeuplement des villages et des terres, chute de la production économique, délinquance juvénile… est-ce cela la voie du développement ?

En Afrique, l’école ne prépare pas des citoyens, encore moins des individus aptes à produire quelque chose d’utile ; elle est moins qu’une fabrique de chômeurs (parce que le vrai chômeur cherche à monnayer une compétence qu’il a acquise). L’école publique africaine produit généralement des êtres qui ne sont utiles à rien. Et c’est ça le plus grave ! On dirait que l’on cherche à créer une race de sous-hommes dont on pourrait  faire ce qu’on veut. Des êtres malléables à merci, car n’ayant réalisé ni ce qu’ils sont (leur dignité d’homme), ni ce qu’ils peuvent (leurs capacités), ils ne sauraient opposer une quelconque résistance.         

« Sauver l’école ! » ne doit pas rester un cri poussé par les seuls Français, c’est aussi un cri africain (encore silencieux), c’est un cri qui doit devenir mondial ! Qu’on le veuille ou non, ce n’est pas l’argent ou les machines, mais l’enfant qui est la pierre angulaire de toute société. Où que l'on soit sur cette Terre, la société humaine sera à l’image exacte de ce qu’on aura fait de la jeunesse.

Simon

L'Angleterre s'interroge sur le «bébé à 3 parents»

Un débat éthique est lancé en Grande-Bretagne sur la création d'embryons à partir de trois personnes, pour éviter la transmission de maladies graves.


Par Pauline Fréour

«Trois personnes, un bébé»: les titres dans les médias britanniques avaient lundi un goût de science-fiction. Londres vient de lancer une consultation nationale pour sonder l'opinion sur une thérapie génique qui permettrait à des couples dont la mère risque de transmettre une maladie mitochondriale grave, à l'origine de troubles musculaires ou de problèmes cardiaques, d'avoir un bébé sain. Or cette technique aboutit à la fécondation in vitro d'un embryon présentant un patrimoine génétique issu de trois personnes différentes - le père, la mère et une donneuse d'ovocyte nécessaire pour éliminer le risque de transmission des gènes défaillants. Ce triple héritage serait une première chez l'homme. 

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Marchandisation de l'école

Entretien avec Nico Hirtt :
1ère partie :



2ème partie :