mercredi 15 avril 2020

LA LEÇON DE PROFESSEUR HIBOU - Paroles d'enfants : mise en pratique à la maison (2)


Les élèves qui connaissent « La leçon de Professeur Hibou »* la transmettent rapidement dans leur famille et la mettent en application. Les enfants d’une classe maternelle  racontent.


-        L. : J’ai pas parlé à mes parents de l’histoire, mais pendant la sieste de nuit, j’ai rêvé de Professeur Hibou. Il a dit que c’était très bien parce que je me réveille plus la nuit.
-        F. : Moi, quand je rentre, j’écoute d’abord mon cœur et après je fais un bisou à mon chat.
-        M. : Moi, à chaque fois que je rentre, je fais ça sur mon canapé… j’écoute mon cœur pour faire le travail super bien.
-        V. : Mon cœur, il m’a dit, il faut écouter ses parents.
-        M. : Moi aussi, je fais la leçon de Professeur Hibou à la maison. Quand je suis pas sage, je vais sur mon canapé, je réfléchis si c’est bien ou si c’est pas bien.
-        C. : Moi, hier soir, avant de me coucher, j’ai écouté mon cœur, il m’a dit : oui !
-        N. : J’ai rêvé du Professeur Hibou et ça m’a fait du bien.
-        G. : J’ai accroché la leçon de Professeur Hibou dans ma chambre…
-        P. : J’ai accroché Professeur Hibou au-dessus de mon canapé.

* "La leçon de Professeur Hibou" - les ateliers de la plume EDITIONS 
 

mercredi 1 avril 2020


L'Amour est la seule et dernière réponse


À la fin des années 1980, Lieserl, la fille du célèbre génie Albert Einstein, a donné 1 400 lettres écrites par Einstein à l’Université hébraïque, avec ordre de ne pas rendre public son contenu jusqu’à vingt ans après sa mort. Ceci est l’une d’entre elles.



Lettre d’Albert Einstein à sa fille Lieserl

Lorsque j’ai proposé la théorie de la relativité, très peu m’ont compris, et ce que je vais te révéler maintenant à transmettre à l’humanité va choquer l’incompréhension et les préjugés du monde. Je te demande de conserver ces lettres aussi longtemps que nécessaire, d’attendre des années, des dizaines d’années, jusqu’à ce que la société soit suffisamment avancée pour accepter ce que je vais expliquer ci-dessous.

Il y a une force extrêmement puissante pour laquelle, jusqu’à présent, la science n’a pas trouvé une explication officielle. C’est une force qui comprend et régit toutes les autres, et est même derrière tout phénomène qui opère dans l’univers, et qui n’a pas encore été identifiée par nos soins. Cette force universelle est l’Amour. Lorsque les scientifiques étaient à la recherche d’une théorie unifiée de l’univers, ils ont oublié la plus invisible et la plus puissante des forces:

L’Amour est Lumière, qui éclaire ceux qui la donnent et la reçoivent. L’Amour est la gravitation, car elle fait que certaines personnes se sentent attirées vers les autres. L’Amour est « le courant électrique », car il démultiplie ce que nous avons de meilleur et permet que l’humanité ne s’éteigne pas dans son égoïsme aveugle. L’Amour révèle et se révèle. Par l’Amour, nous vivons et mourons. L’Amour est Dieu, et Dieu est Amour. Cette force explique tout et donne son sens premier à la vie. Il s’agit de la variable que nous avons ignorée pendant trop longtemps, peut-être parce que l’Amour nous fait peur, puisque c’est la seule énergie de l’univers que l’homme n’a pas appris à gérer par sa volonté.

Pour donner une visibilité à l’Amour, j’ai fait une simple substitution dans mon équation célèbre. Si, au lieu de E = mc2 nous acceptons que l’énergie de guérison du monde peut être obtenue à travers l’Amour multiplié par la vitesse de la lumière au carré, nous arrivons à la conclusion que l’Amour est la force la plus puissante qui existe, car il n’a pas de limites.

Après l’échec de l’humanité dans l’utilisation et le contrôle des autres forces de l’univers, qui se sont retournées contre nous, il est urgent que nous nous nourrissions d’un autre type d’énergie. Si nous voulons que notre espèce survive, si nous voulons trouver un sens à la vie, si nous voulons sauver le monde et chaque être sensible qui l’habite, l’Amour est LA et la seule réponse. Peut-être nous ne sommes pas encore prêts à fabriquer une bombe d’Amour, un appareil assez puissant pour détruire toute la haine, l’égoïsme et la cupidité qui dévastent la planète. Cependant, chaque individu porte à l’intérieur un petit mais puissant générateur d’Amour dont l’énergie est en attente d’être libérée.

Lorsque nous aurons appris à donner et à recevoir cette Énergie universelle, chère Lieserl, nous pourrons affirmer que l’Amour conquiert tout, est capable de transcender tout et chaque chose, car l’Amour est la quintessence de la vie. Je regrette vivement de ne pas pouvoir exprimer ce qui, dans mon coeur, a palpité silencieusement pour toi toute ma vie. Il est peut-être trop tard pour demander pardon, mais comme le temps est relatif, j’ai besoin de te dire que je t’aime et grâce à toi, j’ai atteint l’ultime réponse.

Ton père : Albert Einstein 


Non, les enfants ne sont pas que des machines cérébrales

Si l'on doit tenir compte des avancées produites par les neurosciences, il est tout aussi capital de redonner tout son crédit à la parole et au langage.


Par Emile Rafowicz , Psychanalyste, Médecin directeur de CMPP

Le moins que l’on puisse dire est que les gouvernements se succèdent en affichant la volonté politique de donner la priorité au savoir attaché aux neurosciences. Déjà, en février 2006, Gilles de Robien, alors ministre de l’Education nationale, formulait le vœu de développer les sciences expérimentales cognitives. Pas seulement aux fins de trouver les meilleurs outils pour apprendre, mais surtout avec la croyance très particulière de pouvoir enfin résoudre l’énigme de la fabrication de nos pensées. En nommant Stanislas Dehaene, psychologue neurocognitiviste, professeur au Collège de France, à la présidence du Conseil scientifique de l’Education nationale, le ministre Jean-Michel Blanquer institue ouvertement leur influence majeure dans le champ de la pédagogie.

Pour les cliniciens des soins prodigués aux enfants et à leurs familles, le poids de cette influence est devenu une évidence. Les familles nous sollicitent de plus en plus pour des difficultés d’apprentissage ou des «troubles du comportement», souvent sur les conseils de l’école. Les parents sont désormais porteurs d’un diagnostic. Actuellement, le plus paradigmatique d’entre eux est celui de TDAH (trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité). Il se répand à grande vitesse, puisque à la rentrée scolaire de septembre 2017, les rectorats ont adressé aux enseignants une brochure d’information pour qu’ils en repèrent les signes cliniques. Il est présenté comme un trouble neurocérébral scientifiquement établi, entraînant des problèmes majeurs d’apprentissage. Or, cette entité clinique controversée est plus que contestable : elle n’est pas scientifiquement prouvée et fondée uniquement sur des critères comportementaux et cognitifs qui ne prennent pas en compte la dimension de la parole de l’enfant.

Malgré de fortes résistances chez nombre d’enseignants, les consignes pédagogiques tendent sensiblement à privilégier les méthodes cognitivistes et comportementalistes, comme si l’enfant n’était plus à appréhender que par l’abord organique de son cerveau. Il devient comme isolé du bain relationnel et humain dans lequel il est venu au monde et vit. Les recherches les plus récentes dans le champ de l’épigénétique devraient pourtant apaiser les passions du tout scientifique, confirmant l’intrication incessante entre l’inné et l’acquis, accréditant la «plasticité neuronale» du sujet humain, confirmant son dynamisme psychique au fil de ses apprentissages.

Scientisme

Pourquoi alors une telle prétention hégémonique des neurosciences qui se veut sans partage, réussissant le tour de force de se mettre à dos beaucoup d’enseignants, d’universitaires des sciences de l’éducation, de pédagogues, ainsi que les professionnels de la pédopsychiatrie ? L’heure est au scientisme, à la foi envoûtante et aveugle en l’imagerie cérébrale, en la neuropsychologie, en la neurogénétique, en la neuroéconomie, au détriment d’une approche humaniste qui, par essence, inscrit le sujet humain dans sa dimension relationnelle d’être parlant [...]


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