mercredi 29 août 2012

La violence de l'amour, Ces parents qui aiment trop leurs enfants


"LA VIOLENCE DE L'AMOUR" par Caroline Thompson aux Editions Hachette, septembre 2007


C’est aujourd’hui l’amour qui régit nos rapports intimes, à l’exclusion de tout autre principe. Ainsi dans le cadre de la famille, l’amour supplante autorité et loi. Désormais, on fonde le lien familial sur un sentiment par définition instable et fugitif. Qu’en est-il pour nos enfants ? L’amour qu’on leur porte échappe-t-il aux égarements du cœur et aux changements de température affective ? Voilà l’idée dominante du moment : on aimerait nos enfants pour toujours, d’un amour idéalisé. Cette relation prend alors une importance inédite et une nouvelle dépendance s’établit : non plus celle de l’enfant vis-à-vis du parent, liée à son immaturité, mais au contraire celle du parent vis-à-vis de l’enfant qui devient le pilier d’un rapport stable : le parent a besoin de son enfant. Faire de l’amour la seule fondation du lien n’est pas dépourvu de risque. Car l’amour est un sentiment ambivalent et violent. Cette violence s’exprime pourtant dans les attentes narcissiques envers nos enfants qui doivent être parfaits pour justifier tout ce qu’on leur sacrifie. Comment aimons-nous nos enfants ? Cet amour est-il aussi pur et désintéressé qu’on le prétend ? Pourquoi avons-nous tant de mal à faire preuve d’autorité et à punir quand c’est nécessaire ? Pourquoi avons-nous si peur de ne pas être aimés de nos enfants ? Mêlant sa pratique de psychanalyste et de thérapeute familiale à une réflexion historique sur l’évolution de la famille, l’auteur nous incite à réfléchir sur notre rôle de parents.

Fausse analyse : on n’en a pas fini avec la rétention administrative des enfants !


Comme François Hollande s’y était engagé durant la campagne, le ministre de l’intérieur a signé le 6 juillet une circulaire visant à restreindre le recours à la rétention administrative des familles - parents et enfants - trouvées en situation irrégulière en France.
Immédiatement la plupart des médias titre sur la fin la rétention des enfants étrangers en France.
Double erreur par excès de simplification.


Par Jean-Pierre Rosenczvieg président du Tribunal pour enfants de Bobigny


 D’abord s’agissant des enfants accompagnés de leurs parents, les mots ont un sens, le ministère de l’Intérieur n’interdit pas la rétention administrative qui se pratiquait jusqu’à peu à tour de bras, mais il tient à ce que cette pratique devienne exceptionnelle. L’assignation à résidence dans un hôtel ou un domicile privé devra être privilégiée. Il recommande même de privilégier les aides au retour, "avant même de prononcer l'assignation".
La rétention en centres de rétention administrative (CRA) sera spécialement réservée au cas où les parents déjà interpellés n’auraient pas respecté l’assignation à résidence ainsi qu’«en cas de fuite d’un ou plusieurs membres de la famille ou en cas de refus d’embarquement». Ainsi lorsque la famille «s’est volontairement soustraite à l’obligation de quitter le territoire français», elle sera, dès interpellation, mise en rétention.


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