lundi 15 mars 2021

LA LEÇON DE PROFESSEUR HIBOU - Paroles d'enfants : après une pause en silence (2)


Pour entendre son cœur, être calme et faire le silence en soi sont nécessaires. Témoignages d’enfants de maternelle recueillis après un temps de silence.

 

-        M. : J’ai senti le bonheur. 

-        S. : Mon cœur m’a dit de faire des efforts à la maison et à l’école.

-        A. : Je dois écouter plus souvent mon cœur.

-        M. : J’ai écouté mon cœur, j’ai plus besoin de me disputer avec les copines.

-        L. : Dans mon cœur, j’ai senti la joie !

-        N. : J’étais tout détendu.

-        T. : Je me suis sentie douce comme une plume. J’étais détendue.

-        G. : J’aime trop quand on écoute son cœur tous ensembles !

-        B. : Mon cœur m’a dit d’écouter mon cœur toute la journée et toute la nuit.

 

lundi 1 mars 2021

«  Ceux qui sont prêts à concéder une part de leurs libertés essentielles pour des raisons de sécurité ne méritent ni la liberté ni la sécurité.  »  ( Benjamin Franklin, homme d’Etat et physicien américain, 1706-1790)

Enfance & Libertés ouvre un pôle de médiation en soutien aux enfants et aux familles

Le protocole sanitaire en milieu scolaire déjà contraignant depuis le mois de mai 2020 s’est progressivement alourdi par l’ajout du port du masque obligatoire en 2020 et d’un protocole renforcé plus récemment. Malgré les efforts de la communauté éducative, cet état de fait met de nombreux enfants et familles en situation difficile.


Par administrateur

Les enseignants et le personnel intervenant auprès des enfants font le plus souvent de leur mieux pour mettre en œuvre ce protocole, parfois conscients que cela puisse être à leur détriment : non-respect des apprentissages, du bien-être, du développement, des handicaps ou du psychisme.

Ainsi, l’application souvent rigide laisse finalement peu de place à des adaptations individuelles. La menace disciplinaire ou pénale qui pèse sur les chefs d’établissement ou les équipes donne lieu à des situations dans lesquelles l’enfant passe au second plan : non-respect de certificat médicaux, mise en place de procédures annexes sur « des autorisations de respirer » (jetons), pratique du sport avec le masque (donc dans des conditions malsaines), distribution des repas avec des horaires allongés ou port du masque en plein repas, handicaps négligés, etc. Autant de situations qui en temps normal alerteraient les pouvoirs publics.

En outre, il est préoccupant de voir certains établissements ou académies s’autoriser un zèle disproportionné, quitte à déformer les textes de loi, rarement à l’avantage des enfants.

Devant les remontées quotidiennes de nombreux cas de détresse, et la démission d’un grand nombre d’acteurs publics frileux à prendre position sur ce sujet délicat, Enfance & Libertés met en place un service de soutien et de médiation auprès des parents qui éprouvent des difficultés à faire valoir l’intérêt supérieur de l’enfant.

Ce pôle d’assistance aura la capacité de mettre en œuvre tous les recours opportuns (médiation, avis médicaux, actions pratiques et juridiques) pour éviter les abus d’autorité et les contraintes illégitimes infligées aux enfants et à leur famille. Des ressources seront à disposition pour les situations les plus fréquemment rencontrées, ainsi que des professionnels en réponse aux cas les plus difficiles.

Enfance & Libertés agit pour que l’enfant puisse retrouver sa place dans le milieu scolaire et soit préservé des exigences sanitaires néfastes à son développement. Nous sommes convaincus que cela passe par une évolution rapide du protocole en faveur des enfants, qui adviendra lorsque les cas les plus emblématiques seront signifiés au ministère [...]


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"L'humain est contraint, il ne peut pas tout" : la tribune de pédiatres et psychiatres sur le documentaire "Petite fille"

Plusieurs psychanalystes, psychiatres, pédiatres, initiateurs de l'Observatoire des discours actuels et des pratiques médicales sur l'enfant et l'adolescent*, réagissent au documentaire « Petite fille » de Sébastien Lifshitz, qui fait la promotion du changement de genre chez les enfants.


Par Tribune collective

« Mais si tu prends ma voix, dit la petite sirène à la sorcière, que me restera-t-il ? » Et la sorcière de répondre : « Tends ta jolie langue, afin que je la coupe pour me payer et je te donnerai le philtre tout puissant. » Dans le conte de La Petite sirène de Hans Christian Andersen (1805-1875) paru en 1837, la petite sirène ne parlera plus. Sa transformation lui coûta sa voix. C’est le prix à payer si nous ne continuons pas à nous interroger et à penser le monde tel qu’il va. Les progrès incontestables de la médecine de ces vingt dernières années et en particulier l’endocrinologie et la chirurgie plastique ont rendu possible des « transformations » corporelles qui ont permis à des hommes de devenir des femmes et inversement, du moins en apparence.

Il suffit aujourd’hui de le vouloir avec le blanc-seing du corps médical et de son philtre tout puissant, afin de le pouvoir. Le scalpel, au même titre d’ailleurs qu’un hashtag numérique, vous transforme un homme à la fois dans la chair et sur les réseaux sociaux. Dès lors, se posent des questions éthiques : à quel âge doit-on trancher dans le vif du sujet et rendre possible la demande faite à la médecine de changer de sexe ?

Une récente tribune parue dans The Guardian le 3 décembre dernier met en exergue le cas de Bell, une ancienne patiente, qui regrette le traitement de transformation de genre, a fait valoir qu'elle était trop jeune pour consentir au traitement médical qui a commencé sa transition femme-homme à l'adolescence. Dans une décision de 36 pages, le tribunal a conclu que les enfants de moins de 16 ans qui envisagent de changer de sexe ne sont pas suffisamment mûrs pour donner leur consentement éclairé à se voir prescrire des médicaments bloquant la puberté. Par ce jugement, l'intervention médicale pour les moins de 16 ans souffrant de dysphorie de genre sera plus encadrée.

"Nous assistons encore à une situation de Diktats et d’impératifs catégoriques"

Dans son jugement, la Haute Cour souligne « que les traitements bloqueurs de la puberté apparaissent comme expérimentaux et qu’ils n’ont pas fait suffisamment preuve de leur efficacité à court et long terme ». Cette interrogation sur le genre est particulièrement sensible dans la clinique des adolescents d’aujourd’hui. Ceci n’est sans doute pas un hasard, les adolescents se faisant toujours l’écho de ce qui se trame dans le corps social. En effet, nous assistons à un hypersubjectivisme identitaire « à la demande » qu’une certaine médecine ratifie. Nous assistons encore à une situation de Diktats et d’impératifs catégoriques où les discours politiques et militants viennent croiser les discours cliniques au point de se confondre et entraver tout discernement. Certains adolescents qui adhèrent à ces discours vont aussi dans le sens du vent communautariste [...]


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Maires, aidez-nous à sortir les enfants pour leur bien-être et le nôtre

Dispenser les cours dehors permettrait à la fois de limiter les risques de contagion, de lutter contre la sédentarité et contre les symptômes dépressifs infantiles.


Par un collectif de personnels de l'éducation

Un paradoxe frappe notre jeunesse : d’un côté, les enfants ne sont pas ou très peu victimes directes du Covid-19, de l’autre, ils sont très touchés par ses conséquences, mais en silence. «Un grand nombre est en grande souffrance psychologique et disent avoir envie de mourir», viennent d’alerter les sociétés savantes de pédiatrie. En mai 2020 déjà, un groupe de pédiatres et de spécialistes de santé publique soulignait dans une tribune que les conséquences psychiques et sociales du Covid-19 sur l’enfance nécessitaient un suivi et une coordination des politiques sanitaires. A raison : l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) signalait que fin octobre les hospitalisations en pédiatrie pour raisons psychiatriques étaient en hausse de 50 % par rapport à l’an dernier à la même date. Olivier Véran lui-même, ministre de la Santé, affirmait vouloir éviter une troisième vague de la santé mentale.

Ces chiffres du désespoir se conjuguent avec une autre réalité : la sédentarité excessive de nos enfants. Déjà problématique avant la pandémie, le phénomène a largement empiré en un an. De seulement 19 % des enfants et jeunes à respecter les recommandations de l’OMS sur l’activité physique quotidienne, ils sont passés à moins de 5 % pendant le confinement en 2020, selon la troisième édition du Report Card, publiée fin janvier. Les effets délétères du confinement touchent jusqu’au développement de la vision des enfants. «Pourquoi le confinement abîme les yeux des enfants», titrait le Figaro début février suite à une étude chinoise sur le sujet. En cause, l’usage croissant des écrans et le manque de lumière naturelle. Les plus touchés ? Les enfants de 6 à 8 ans [...]


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Mise au cachot d’une parole en construction : Orthophonistes pour des enfants démasqués

Alarmés par les répercussions du port du masque chez les enfants à l’école, des orthophonistes proposent leur regard sur la situation actuelle. Ils mettent en évidence que les contraintes pesant aujourd’hui sur les enfants sont en totale opposition avec leurs droits les plus fondamentaux et comportent des risques majeurs potentiellement irrémédiables


Par Anne-Gabrielle Mottier, Fiona Roubaud, Hélène Boy, Anne Lévi, Nathalie de Vallier de By, Virginie Delacroix, Dirringer, Manon Degrave, Anne-Sophie Mariaud, Brigitte Gevaudan, Henri de Cacqueray, Carole Sautel

Primum non nocere

« Dans toutes les décisions qui concernent les enfants, qu’elles soient le fait des institutions publiques ou privées de protection sociale, des tribunaux, des autorités administratives ou des organes législatifs, l’intérêt supérieur de l’enfant doit être une considération primordiale. »

Préambule

Dans ses préconisations sur le port du masque chez les enfants datées du 21 août 2020, l’OMS demande l’application d’une « approche fondée sur le risque » incluant « les incidences potentielles du port du masque sur l’apprentissage et le développement psychosocial ».

La Société Française de Pédiatrie, quant à elle, insiste sur l’importance de l’hygiène des mains, mais ne propose pas le port du masque chez l’enfant comme mesure obligatoire. Elle va plus loin dans ses dernières préconisations, elle parle du « consensus sur le fait que les enfants, et en particulier ceux de moins de 10 ans, ne contribuent pas significativement à la transmission de COVID19 »
Pourtant, le port du masque est devenu obligatoire pour les enfants e plus de 6 ans dans le cadre scolaire depuis le 2 novembre 2020.

Au sein de nos cabinets, dans notre pratique, parmi les témoignages que nous récoltons depuis cette date, nous constatons que le port du masque par les enfants a déjà de nombreuses répercussions. Au vu de notre expertise sur le développement de l’enfant et particulièrement sur de développement de son langage, il est évident que d’autres effets sont à venir, inscrits dans les acquis des enfants soumis à cette mesure alors qu’ils sont dans une « fenêtre d’acquisition » qui s’ouvre pour un temps et se referme par la suite. Ces conséquences, une fois visibles, seront nécessairement irrémédiables.

Alarmés par cette situation, nous proposons ici notre regard d’orthophonistes sur le port du masque par l’enfant en milieu scolaire. Il représente un risque majeur pour son développement alors que le bénéfice est loin de faire consensus [...]


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