jeudi 15 novembre 2018

LA LEÇON DE PROFESSEUR HIBOU - Témoignage d'un parent d'élève (20)

Par maman de K., 5 ans

« J’écoute ma maîtresse, j’écoute mon cœur, j’écoute ma maman ». Ce sont les phrases que K. nous dit depuis que vous lui avez lu l’histoire de Professeur Hibou* et je trouve que cette histoire peut et arrive à canaliser les enfants qui sont un peu agités ; K. est une petite fille qui a énormément changé et dès qu’elle commence un peu à déborder, je lui dis qu’il faut être comme Mario et Maria. Elle me dit alors qu’il faut écouter son cœur quand on n’est pas sage et elle réfléchit. Cette histoire l’a marquée. J’ai bien aimé cette petite histoire. 

* "La leçon de Professeur Hibou" - les ateliers de la plume EDITIONS





jeudi 1 novembre 2018

Paroles d’enfants : quand on fait silence


Les enfants aiment le silence et ils expriment volontiers ce qu’ils y trouvent. Voici des témoignages d’enfants de 3 à 6 ans.

-        L. : J’aime bien descendre en moi. Je me sens très bien.
-        A. : J’ai senti mon cœur, j’ai fermé les yeux.
-        I. : Moi, j’aime beaucoup le silence.
-        B. : J’ai senti ma maman.
-        M. : J’aime bien être dans mon cœur.
-        N. : Moi, j’ai senti le soleil.
-        P. : J’adore le silence !
-        T. : J’ai senti la paix, la joie et la douleur d’écouter la maîtresse et d’être super sage !
-        C. : Mon cœur est content, il m’a dit que je serai toujours sage.
-        B. : J’ai écouté mon cœur. Mon cœur m’a dit : fallait pas faire de bêtises. J’ai senti tous mes copains.
-        D. : J’ai senti un moment mon cœur qui battait et il me disait : « Je suis sûr que tu vas être sage aujourd’hui, je compte sur toi. » J’ai dit : « D’accord, je t’écouterai toute ma vie ».

Les évaluations nationales de Cp Ce1 hébergées par Amazon

Est-il normal que les évaluations nationales de Cp et Ce1 soient hébergées à l'étranger sur un serveur d'une entreprise du GAFAM célèbre par sa capacité à exploiter les données ? La question a été posée sur Twitter le 22 septembre par une enseignante référente pour les usages du numérique (ERUN), un corps qui s'estime oublié par l'Education nationale. Alors que les réseaux sociaux bruissent des critiques énervées des professeurs des écoles qui ont commencé à faire passer les évaluations nationales de Cp et Ce1, la nouvelle est de nature à leur porter un nouveau coup. Un enseignant peut-il contribuer à la fuite des données personnelles de ses élèves vers Amazon ?


Par François Jarraud

" Dites @EducationFrance, le portail de saisie des évaluations nationales dont on apprend que le domaine a été réservé chez Amazon et que les données sont stockées sur un serveur à Dublin, c'est compatible avec la RGPD ?" Sur Twitter, le message de Lonny, une enseignante référente pour les usages du numérique (ERUN), a vite fait le tour des enseignants présents sur le réseau. Vérification faite il n'y a aucun doute : le serveur des évaluations nationales de Cp et Ce1 (près de 1.6 million d'écoliers) est hébergé à Dublin en Irlande. Et il est confié aux bons soins d'Amazon. Pour ceux qui suivent l'actualité du numérique éducatif, cette entreprise rappelle le passage au ministère du précédent directeur du numérique éducatif. Après avoir envisagé la transmission des données des élèves aux entreprises du GAFAM (Google Amazon Facebook Apple Microsoft), il a été désavoué par le ministre et est parti... chez Amazon [...]

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#PasdeVague: Après Créteil, les profs dénoncent le silence de l'Education nationale face aux violences à l'école

Après l'agression d'une enseignante dans un lycée de Créteil, de nombreux enseignants prennent la parole sur « 20 Minutes » pour raconter leur quotidien. Ils fustigent le silence du ministère de l’Éducation nationale, dont ils dépendent...


Par Nils Wilcke

Son flegme a suscité des interrogations sur le Web. Pourtant, le comportement de l’enseignante menacée avec une arme qui a fait le tour des réseaux sociaux et conduit à une mise en examen, serait représentatif d’une certaine injonction dans les établissements scolaires : celle de ne pas faire de vagues. De se taire. D'encaisser.

Comme ils le font sur les réseaux sociaux avec le hashtag #PasdeVague, de très nombreux enseignants ont répondu à notre appel à témoignage pour dénoncer le silence de l’ Education nationale face aux violences scolaires.

« Grosse pute, la grosse, Peggy la cochonne… ». Des insultes de ce genre, Sylvie, enseignante à Créteil pendant six ans, en a très souvent entendu au détour d’une porte ou à l’interclasse. Sans que leurs auteurs soient sanctionnés par le chef d’établissement. « Il me répondait sans cesse que je n’avais pas de preuves, qu’il fallait faire attention… Au final, aucune sanction n’a été prise », regrette Sylvie, qui depuis a obtenu sa mutation en Normandie.

Ces violences sont-elles propres à Créteil ? Ninie, qui enseigne en Bretagne, ne le croit pas: « Je me trouve dans une zone plutôt favorisée. Et pourtant nous sommes régulièrement confrontés avec mes collègues à une violence verbale des parents ». Mots désagréables ou malpolis voires parfois insultants.

Nicolas, professeur depuis trois ans également à Créteil, observe des « comportements violents » au quotidien : insolences, jets d’objets voire « opposition physique » avec les enseignants [...]


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«  Résistance et obéissance, voilà les deux vertus du citoyen. Par l'obéissance il assure l'ordre; par la résistance il assure la liberté.  »   (Alain, essayiste français, 1868-1951)

"Les enfants pour la paix" ? Une opération commerciale à la gloire de la guerre

Par B. Girard

Dans le cadre du centenaire de l’armistice de 1918, les élèves de CM2 sont invités à participer à un concours, « Les enfants pour la paix », patronné par le ministre de l’EN et mis en œuvre principalement par la Mission du centenaire et l’éditeur Milan, avec le soutien officiel du ministère des Armées, du CLEMI, de la fondation Varenne, de Plantu (évidemment…), d’autres encore. Il s’agit de mener une enquête sur les monuments aux morts et de réaliser la création graphique d’un symbole de paix. Au vu des consignes données aux élèves, les deux travaux semblent contradictoires ou plutôt, comme c’est souvent le cas avec les commémorations scolaires, la paix sert ici surtout de prétexte à glorifier la guerre.

Milan, « éditeur engagé pour tous les enfants », si l’on en croit sa pub, fournit la logistique à travers son magazine « 1jour1actu » avec un numéro spécial distribué dans les écoles à un million d’exemplaires (!). On ne sait pas qui paye mais l’opération confirme que la guerre est toujours une affaire de gros sous.

Pour allécher le client, l’éditeur pose la question : « pourquoi est-ce important de se rappeler ce qu’il s’est passé pendant la guerre ? » - et apporte la réponse, sa réponse : « Se souvenir de cette guerre, c’est se rappeler toutes les personnes qui ont souffert, qui sont mortes, mais aussi qui se sont battues pour garantir, aujourd’hui, notre liberté. » Autrement dit, si la guerre fait des morts, c’est toujours pour la bonne cause [...]


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