lundi 15 avril 2019

LA LEÇON DE PROFESSEUR HIBOU - témoignage d'une ATSEM

Par Yveline 

Cela fait deux ans que je travaille comme ATSEM (Agent territorial spécialisé des écoles maternelles) avec une institutrice qui m’a fait découvrir la méthode de « Professeur Hibou »*. Au début, j’ai beaucoup observé car c’était nouveau pour moi. J’ai écouté et lu l’histoire. Au fil des mois, quand une dispute survenait dans la classe, au lieu d’appeler l’institutrice, j’ai pu moi-même intervenir. Un jour, deux enfants se disputaient pour un même jouet ; je leur ai demandé d’aller s’assoir sur une chaise, de fermer les yeux et d’écouter leur cœur. Un moment après, ils sont venus me voir et m’ont dit : « C’est pas bien de se disputer, mon cœur est triste. » Je leur ai demandé alors ce qu’il fallait faire ? Ils m'ont répondu tout naturellement : « Il faut qu'on joue ensemble et qu’on se prête le jouet. » Cela m’a vraiment émue ! Quand je suis rentrée chez moi, j’ai voulu faire partager cette merveilleuse histoire à mon fils et lui apprendre à écouter son cœur. Cela fait deux ans maintenant que mon fils écoute son cœur et se sent apaisé.

A l’école, dans la classe, quand les enfants ne sont pas bien ou qu'ils en éprouvent le besoin ou lors de problèmes - disputes ou bêtises - ils vont spontanément se mettre sur une chaise pour se calmer, écouter leur cœur et retrouver la joie, l’apaisement. Plus besoin de leur dire ce qu’il faut faire ou ne pas faire, ce sont eux qui le disent. Pour moi, c’est un vrai bonheur et bien-être. 


* "La leçon de Professeur Hibou" - les ateliers de la plume EDITIONS

lundi 1 avril 2019

«  Il n'y a plus ni enseignement ni éducation là où il n'y a plus de liberté de penser et la sécurité de la parole. Qui n'est pas un homme libre n'est pas un éducateur. Credo d'église ou credo d’État, c'est également la mort de l'esprit »  ( Ferdinand Buisson, philosophe, pédagogue et homme politique, 1841-1932)

LA LEÇON DE PROFESSEUR HIBOU - Paroles d'enfants : Entretien



Les enfants éveillés à l’Intelligence du cœur par « La leçon de Professeur Hibou »* parlent vrai…  Entretien spontané dans une classe de maternelle.

Suite à la réflexion d’une élève qui avait dit : « Ça me fait mal au cœur quand les enfants n’écoutent pas la maîtresse », les enfants se sont exprimés sur ce qui leur fait « mal au cœur ».

-        A. : Quand mon petit frère n’écoute pas.
-        C. : Quand les enfants crient et ne sont pas sages.
-        G. : Quand ils se tapent et font la bagarre.
-        N. : Quand ils ne font pas du bon travail.
-        I. : Quand ça fait trop de bruit, en récréation.
-        B. : Je ne me sens pas bien dans mon cœur quand on parle beaucoup.
-        L. : Quand il y a du bruit, ça me fait mal à la tête. 
-        N. : Quand on n’obéit pas à notre cœur, après, notre cœur, il nous parle plus.
-        C. : Le cœur, il va se fermer. Même s’il se ferme, il est toujours là, mais il nous parle plus.
-        B. : Si on n’écoute pas son cœur, quand on sera grand, on fera la guerre.
-        L. : Ça veut dire qu’on n’aide pas les autres. Si on écoute son cœur, on est sage et on aide tous les enfants.
-        M. : Ça veut dire qu’on est méchant avec les autres, on ne les écoute pas.
-        V. : Après, quand on est adulte, on peut plus écouter son cœur.
-        A. : Si notre cœur nous parle quand on est enfant, il faut l’écouter, sinon quand on sera grand, il nous parlera plus.
-        G. : On aura le cœur qui bat mais pas le cœur qui parle, pour être sage.
-        T. : Pour nous dire ce qu’on a à faire.
-        B. : Si notre cœur se ferme, est-ce qu’on peut apprendre à le ré ouvrir ?
-        La maîtresse : Oui, avec l’attention et la respiration.
-        L. : Quand on est enfant, ça nous apprend à être tout le temps sage, même quand on est grand, au collège, au lycée et adulte.
-        M. : Si on est mort, est-ce que le cœur est vivant ?
-        G. : Le cœur ne bat plus, mais le Cœur est toujours vivant !

* "La leçon de Professeur Hibou" - les ateliers de la plume EDITIONS

L’intelligence du coeur : l’institut HeartMath

L’intelligence du cœur influence notre pensée



En ce qui concerne l’intelligence du cœur, la plupart d’entre nous ont appris que le cœur doit s’adapter aux « ordres » envoyés par le cerveau sous forme de signaux neuronaux. En réalité, le cœur envoie plus d’informations au cerveau que le cerveau n’en envoie au cœur ! Ces signaux cardiaques ont un effet significatif sur la fonction cérébrale. Ils influent sur le traitement émotionnel ainsi que sur les facultés cognitives comme l’attention, la perception, la mémoire et la résolution de problèmes.

En d’autres termes, le
cœur s’adapte non seulement à la demande du cerveau, mais le cerveau réagit aussi en permanence au cœur. L’effet de l’activité cardiaque sur la fonction cérébrale a fait l’objet de recherches intensives depuis environ 40 ans. Les recherches avaient porté principalement sur les réactions de l’activité cardiaque sur un temps très court. Les scientifiques de l’Institut HeartMath (*) ont étendu leur recherche en regardant comment l’activité cardiaque affecte le fonctionnement du cerveau.

Les recherches HeartMath ont démontré que différents modes de l’activité cardiaque (qui accompagnent les différents états émotionnels) ont des effets distincts sur la fonction cognitive et émotionnelle. Lors d’un stress ou lorsque apparaissent des émotions désagréables, la courbe du rythme cardiaque devient irrégulière et désordonnée.

Les signaux neuronaux du cœur qui vont vers le cerveau inhibent les fonctions cognitives supérieures. Cela limite notre capacité à penser clairement, se souvenir, apprendre, raisonner et prendre des décisions efficaces. (Cela explique pourquoi nous agissons de manière impulsive et imprudente quand nous sommes sous l’influence du stress.). A l’apparition d’émotions désagréables, le cœur influe sur le processus d’apprentissage du cerveau en renforçant l’expérience émotionnelle de stress.

A l’opposé, lors d’émotions agréables, le
cœur optimise les fonctions cognitives et renforce notre stabilité émotionnelle, le graphe du rythme cardiaque est plus ordonné et stable. Cela signifie qu’apprendre à générer une plus grande cohérence cardiaque, en soutenant des émotions agréables ou positives, a non seulement des avantages sur l’ensemble du corps, mais affecte aussi profondément la façon dont nous percevons, pensons, sentons, et agissons.

(*) Centre de recherche clinique et scientifique basé aux Etats Unis [...]


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Réforme annoncée de l’ordonnance de 1945 sur les mineurs : la goutte d’eau qui fait déborder le vase

Lettre ouverte à la ministre de la justice


Par Sandrine Vergonjeanne

Madame la Ministre de la justice,

Dans une période judiciaire pour le moins tourmentée, où les avocats et leurs représentants se sentent trahis, où les mouvements de grève et manifestations en tous genres se développent dans la majorité des barreaux français soutenus par une partie de la magistrature, vous avez tout récemment annoncé une réforme, par voie d’ordonnances, et dans un délai de six mois, du texte fondateur de la Justice des mineurs, l’ordonnance n° 45-174 du 2 février 1945 relative à l’enfance délinquante.

Cette annonce, au sein même de l’hémicycle de l’Assemblée nationale et à l’occasion de l’examen du projet de loi pour la justice du 21e siècle, pourrait faire croire à une mauvaise plaisanterie.

Mais il n’en est rien, et l’autorisation d’agir par voie d’ordonnance a déjà été obtenue par vos soins.

Tout inquiète dans cette annonce, le fond comme la forme, s’agissant d’un élément sensible, primordial et symbolique de l’arsenal législatif français.

Et quel mépris, Madame la Garde des Sceaux, pour le monde judiciaire et notamment les avocats et leurs instances représentatives !

Depuis le mois d’avril 2018, le Conseil national de barreaux ainsi que la Conférence des bâtonniers pensent échanger de manière constructive avec le ministère. La critique d’une profession appauvrie et peu unifiée a été faite aux avocats : aujourd’hui nos instances travaillent de concert et se sont impliquées totalement dans la phase de concertation ouverte sur le projet de loi sur la justice.

Il a été fait l’effort d’une réflexion globale et non uniquement corporatiste.

Pourtant, le texte présenté au Parlement ne tient compte que de manière parcellaire et orientée des observations de la profession, et des amendements de la majorité, manifestement téléguidés, vont encore plus loin dans les dérives dénoncées : déshumanisation et désertification de la justice sont bien au programme. [...]


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Épidémie de myopie chez les jeunes : haro sur la techno !

La myopie est un facteur de risque important de pathologies oculaires graves. Elle est devenue épidémique chez les enfants, notamment en raison de leur grand usage des appareils électroniques.


Par The Conversation

Vous n’avez pas la berlue. De plus en plus de jeunes portent des lunettes pour corriger leur myopie. Dans le milieu de l’optique on parle d’épidémie.
Le même prototype de jeunes patients débarquent dans nos bureaux.
Je l’appellerai Pauline, mais cela pourrait être Jérémie ou Léo. Elle a 10 ans. Enfant studieuse, elle réussit bien à l’école. Comme tous les jeunes de son âge, elle adore utiliser sa tablette électronique pour étudier ou pour s’amuser. Elle s’y consacre deux heures par jour, davantage les fins de semaine.
Cela pourrait changer cependant. En effet, Pauline a récemment été diagnostiquée comme myope. Son optométriste a fortement recommandé à ses parents et à elle-même de limiter son usage des appareils électroniques et d’augmenter son temps à jouer dehors. Elle trouve cela bien injuste… La question se pose en effet : quel est donc le lien entre l’usage des appareils électroniques et l’apparition ou l’évolution de la myopie ?

Un enjeu de santé publique

La myopie affecte globalement 40 % de la population en Amérique du Nord, un nombre qui a doublé entre 1972 et 2004 et qui continue de croître à un rythme qui fait qualifier le phénomène d’épidémie (ndlr : en Europe la prévalence de la myopie atteint 47,2 % chez les adultes âgés de 25 à 29 ans, soit près du double de celle existant chez les adultes âgés de 55 à 59 ans). Dès lors, il ne s’agit plus d’une banale erreur de la réfraction de l’œil qui se manifeste par une vision floue au loin, mais d’un enjeu réel de santé publique. On doit considérer, en effet, que la forte myopie augmente significativement le risque d’atteintes majeures de santé oculaire comme la déchirure de la rétine (x21), le glaucome (x40) ou les cataractes (x6). En effet, un œil qui devient myope s’allonge. Cette élongation est proportionnelle à l’augmentation de la myopie avec les années. Or, plus l’œil s’étire et plus la rétine, qui en tapisse l’intérieur, s’amincit. Peuvent alors apparaître des craquelures, le développement anormal de vaisseaux sanguins sous-rétiniens, des hémorragies, etc. [...]


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