par Nico Hirtt
mercredi 15 décembre 2010
PISA ? C'est toujours la catstrophe !
par Nico Hirtt
Pasde0deconduite Communiqué du 4 novembre 2010
Le dépistage des bébés agités pour prévenir la délinquance,
mercredi 3 novembre 2010
A propos des jeux d’enfants
Par Dieter Sprock
Les enfants aiment jouer. Pas seulement les enfants des hommes. A chaque occasion qui s’offre pour observer le jeune être, on est frappé par sa joie de vivre, sa joie de bouger et de découvrir le monde et d’expérimenter de nouvelles choses. Qui ne connaît le jeu de jeunes chiens, quand ils se courent après, quand ils zigzaguent, quand’ ils s’arrêtent soudain, quand ils regardent ce que l’autre fait et recommencent à courir, ou bien les sauts exubérants des petits veaux sur la prairie ? Nos enfants aussi aiment jouer et bouger, quand leur joie de vivre n’a pas été enrayée par une éducation erronée.
dimanche 5 septembre 2010
Un fichier recensant 11 millions d’enfants rend l’âme… au Royaume-Uni
Le 6 août 2010, le Ministère britannique de l’Education a décidé de couper les accès à « Contact Point », la proche parente outre-manche de la Base élèves.
Elèves perdus, élèves punis : le ministre de l'Education nationale rouvre des colonies pénitentiaires
Sans aucune concertation, par une simple circulaire parue au Bulletin Officiel (29/06/2010), le ministre de l’Education nationale décide l’ouverture d’un nouveau type d’établissements qui devraient voir le jour durant l’année 2010-2011. Ces établissements dits de «réinsertion scolaire » (ou ERS, c’est leur dénomination officielle) s’appuient en réalité sur des principes qui n’ont plus rien à voir avec l’école ou la scolarité.
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lundi 12 juillet 2010
Nous devons nous entraîner à la paix
par Alfred de Zayas
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mercredi 16 juin 2010
Moins de consommation médiatique mène à moins de violence!
L’année dernière, aussi bien du côté scientifique que du côté politique, on a exigé à plusieurs reprises et de manière bien fondée une interdiction des jeux de tueurs. Les preuves de la recherche empirique sur les effets néfastes des représentations violentes et en particulier des jeux vidéo violents interactifs sont multiples et indéniables. Avec son étude expérimentale sur la réduction de la violence par la réduction de la consommation médiatique dans des écoles élémentaires californiennes, la Faculté de pédiatrie de l’Université de Stanford a apporté, il y a 9 ans déjà, la preuve qu’une diminution de la consommation médiatique conduit à une réduction d’actes violents chez les élèves.
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mardi 1 juin 2010
REPUBLIQUE OU DEMOCRATIE, IL FAUT CHOISIR !
par Johan Isselee
"Il devient indispensable que l'Humanité formule un nouveau mode de pensée si elle veut survivre et atteindre un plan plus élevé" (Albert Einstein)
La crise civilisatrice que traverse le monde exprime le besoin urgent d’un changement des mentalités par l’intégration d’un niveau de conscience plus unitaire, plus élevé.
Le stress dans les écoles, le coeur n'y est plus...
par Pierre Frackowiak
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Pétition pour défendre les arts à l'école
Elle demande donc le maintien des heures accordées ainsi que celui du principe même des interventions d'artistes dans les lycées.
en ligne sur le site du : Théâtre du soleil
mardi 11 mai 2010
Piloter l'obéissance : un nouveau concept pour les inspecteurs ?
Un bel objectif pour nos lycéens : apprendre à spéculer
Prix pour les lycéens futurs spéculateurs.
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samedi 10 avril 2010
Communiqué contre les évaluations nationales
COMMUNIQUE DE L'APPEL DES DEUX CENTS MAÎTRES CONTRE LES EVALUATIONS NATIONALES
Ainsi a-t-on appris par le Café pédagogique du 2 avril 2010 que « le ministère reconnaît des défauts dans l'évalution CM2 ». Il lui en aura fallu du temps ! En effet, « les exercices proposés étaient beaucoup plus difficiles que l'an dernier » au point que « les services du ministère ont dû procéder à une correction statistique pour assurer une comparabilité des deux évaluations ». Bref, entre des classes qui bachotent et parfois bidouillent et des statisticiens qui bricolent, on se demande bien quel intérêt scientifique peuvent avoir de telles évaluations !
Par ailleurs, dans une interview accordée à l'AEF (31/03/2010), Jean-Michel Blanquer de la DGESCO nous en dit un peu plus. Pour cela, il s'appuie sur des remontées de résultats supérieures à l'an dernier (nous serions passés de 79 à 93 % de retour). Il n'est malheureusement pas fait état des conditions véritables pour obtenir ce chiffre : pressions, menaces, sanctions, versement de primes, et même un enseignant retiré une semaine de sa classe ! Rien n'est dit non plus sur les remontées partielles qui avaient provoqué quelques tripatouillages de chiffres l'an dernier, un syndicat d'inspecteurs (SNPI-FSU) ayant même affirmé (communiqué 12 mars 2009) que « certains inspecteurs académiques se sont laissé aller à des dérives en demandant aux inspecteurs de l’éducation nationale de trafiquer les résultats pour gonfler les taux de remontée.»
Pour le reste, J-M Blanquer juge les résultats stables (acquis solides passés de 75 à 73 % en français et de 65 à 67 % en mathématiques) tout en les trouvant moyens au point d'appeler à la vigilance. Il reconnaît « une difficulté beaucoup plus grande des exercices proposés cette année » ayant bien entraîné une « correction » mais assume le choix du durcissement des exercices pour « pouvoir mesurer l'excellence de certains élèves qui réussissent tous les tests ». Devant la suspicion à l'égard des ces changements et correctifs, il rappelle qu'il «s'agit d'une démarche scientifique ! ». On aimerait avoir le nom d'un seul scientifique acceptant de cautionner ce protocole. Rappelons au contraire que tous les universitaires engagés sur cette question étaient à nos côtés pour signer notre appel ! Comme solution pédagogique, il ne fallait pas s'attendre à une remise en cause des programmes de 2008. Au contraire, , J-M. Blanquer qui constate que « certains automatismes ne sont pas acquis en Cycle 2 » préconise encore « davantage d'exercices de mémoire ». Ça promet !
Restent d'autres points qui demanderont des précisions. Ainsi, devant le peu de moyens pédagogiques offerts en solution aux problèmes constatés, J-M. Blanquer avoue « nous sommes conscients des lacunes en la matière » et promet pour bientôt « de vrais outils susceptibles d'aider les enseignants »... « à appliquer au mieux les nouveaux programmes ». Tout est dans le « au mieux » car pour l'instant c'est surtout au pire !
Enfin, J-M. Blanquer reste sur une position plus constructive telle qu'il l'exprimait déjà en janvier dernier quand il affirmait qu'une « réflexion pourra s'engager à partir des critiques constructives » ou, à propos du calendrier, que « le ministère ne ferme pas la porte dès lors qu'il sera démontré qu'une autre formule est meilleure ». Voilà pourquoi il conclut en affirmant que « maintenant, nous cherchons la meilleure formule, et c'est une question d'arguments. Nous ne demandons qu'à être convaincus de la nécessité de changer la date de passation des évaluations ».
S'il s'agit vraiment d'une « question d'arguments », nous l'invitons à relire nos appels, interviews et communiqués où la place a largement été faite à d'autres propositions : évaluations adaptées à la rentrée, notation plus nuancée que 1 ou 0 et communication aux seuls parents. Avec nos divers soutiens, nous restons à la disposition de ce ministère qui « cherche la meilleure formule » pour en parler, gratuitement, sans même toucher de prime !
Sylvain Grandserre - porte-parole de l'appel des 200 maîtres
6 avril 2010
Piloter l'obéissance, un nouveau concept pour les inspecteurs ?
par Pierre Frackowiak
1) Agir en fonctionnaire de l’Etat et de façon éthique et responsable
Répondre aux grandes obligations du fonctionnaire :
- Devoir d’obéissance
. Ponctualité
. Respect des horaires
. Respect des contenus et des programmes
. Enseignement de toutes les disciplines
. Autres obligations de service (assiduité, service de surveillance, entrée, récréation…)
- Discrétion professionnelle
. Respect et confidentialité des informations détenues sur les familles et les élèves
. Réserve et absence de mise en cause des fonctionnements de l’institution et de ses personnels
- Comportements inadaptés
. Contacts physiques avec l’élève, ni coups ni caresses
. Manque de respect aux élèves, par les mots, les gestes, ou même l’humour
. Manquement à l’autorité, dérives ou défauts qui peuvent causer la mise en danger des élèves, bousculades, déplacements désordonnés, défaut de surveillance, manipulation d’objets dangereux…
Ces mesures, parfaitement cohérentes avec les nouveaux vieux programmes et avec le déni systématique, idéologique, de la pédagogie, sont une nouvelle étape sur la voie du projet libéral. Au moindre incident, un coup de menton, un engagement solennel qui ne coûte rien, des instructions naturellement très fermes, des tableaux et des grilles pour hier, des feuilles de route pour demain...
Pour l’encadrement intermédiaire qui semble désormais majoritairement convaincu de la possibilité de piloter le système sans carburant et sans cap, une difficulté surgit néanmoins : comment piloter l’obéissance ? On peut la contrôler assez facilement avec un peu de pratique mais comment l’améliorer sans faire appel à la formation initiale et continue qui disparaît. Faute de cours d’obéissance, c’’est très simple : il faut aller chercher les modèles militaires. « Allez, allez, contravention » ou suppression des primes ! « Allez, allez, pas de discussion, exécution ou punition ! J’connais l’métier ! » La tacatatactique du gendarme, il n’y a que ça de vrai. On croise cette méthode avec celles du pilotage par les résultats chère au monde de l’entreprise et l’on a un système moderne en apparence qui accroit le nombre de victimes et les transforme en coupables, qui détériore le vivre ensemble comme l’a mis en évidence le rapport du médiateur, qui génère de la violence en prétendant la combattre. Les pilotes ne sont-ils pas nécessairement au moins des adjudants ou des lieutenants ? N’ont-ils pas toujours raison et ne connaissent-ils pas tout ça par cœur ?
Mais qui a inscrit la liberté pédagogique dans la loi ? Qui a dit que l’éducation est synonyme de liberté, d’intelligence, de pensée divergente ? Qui a évoqué l’éducation de l’esprit critique, l’éducation à la responsabilité plutôt qu’à la vassalité ? Qui ose encore parler d’une école émancipatrice dans une société démocratique ?
Quand sortira-t-on de la torpeur ?
mercredi 31 mars 2010
Comportements d'enfants
Dans mon premier témoignage « Paroles d’enfants », j’ai évoqué le bienfait immédiat que les enfants des classes élémentaires peuvent retirer de la pratique de petits moments de silence. Aujourd’hui, je voudrais témoigner de mon expérience en maternelle. L’approche y est plus concrète.
Par exemple, pour « attraper » le silence, à 3 ans, on affecte de le ramasser dans tous les coins de la classe avec ses mains, on le met dans une petite boîte (mimée avec un geste), on la ferme, on la tient près de son cœur et on garde le silence le plus longtemps possible… Il y a des variantes : « Moi, je mets les mains à plat comme ça (contre le cœur), on sait jamais s’il s’envole ! »
Ou alors, à 4 ou 5 ans, comme un grand, on commande à son corps : on dit à ses pieds et à ses jambes de ne pas bouger, à ses mains de rester bien à plat sur les genoux, à son ventre de respirer doucement, à sa bouche de rester fermée. C’est alors que le silence peut « parler » : « Mon cœur m’a dit : il faut faire doucement, il faut être sage à la maison, ne pas crier. »
Ou bien, épousant les rituels de l’école maternelle, on récitera la comptine préférée :
Je fais le tour de ma maison (geste autour du visage)
Je ferme les fenêtres (mains sur les yeux)
Je ferme les volets (mains sur les oreilles)
Je ferme la porte à clef (geste sur la bouche)
Je descends dans mon cœur…
Et j’écoute le silence…
Petit dialogue pris sur le vif :
-Moi, mon silence est parti.
-Il est là-haut, derrière les nuages !
-Moi, il est dans mon cœur.
On peut se poser des problèmes et les réponses, saisissantes, balaient parfois les questions : Qu’est-ce que je dois faire pour être sage ?
-Mon cœur, il m’a dit que j’étais sage sur le banc.
-Mon cœur, il n’a pas fait de réponse.
Partager son ressenti après l’exercice du silence est aussi un moment important de grand plaisir :
-J’ai bien senti mon cœur !
-J’ai senti un grand soleil comme ça, je l’ai attrapé et je l’ai mis dans mon cœur.
-Moi, j’ai attrapé plein de silence !
-Après, le silence, il va dans le cœur.
-J’ai senti un papillon.
-J’ai senti une fleur, un dauphin.
-J’ai senti le soleil, un diamant, la lune
-J’ai vu dans le cœur un diamant plein de couleurs.
-Mon cœur m’a dit qu’il m’aime.
-J’ai senti mon soleil s’agrandir.
-Moi, j’ai senti mon petit lapin car il saigne à la patte.
-Dans mon cœur, j’ai senti ma maman.
-J’ai senti mon frère et mon papa qui est au travail.
-J’ai senti mon Quentin (c’est mon petit frère)
-Dans mon cœur, j’ai senti mon petit frère qui est dans le ventre de ma maman.
-Même si je ne la sens pas, mon étoile est toujours là
En témoigne le cas de Timy, 5 ans, enfant très agité, perturbateur, prenant souvent un malin plaisir à embêter par tous les moyens ses camarades. Un jour, à court d’arguments, je lui demande d’aller s’asseoir sur une chaise dans un coin et de se calmer. D’abord il bouge dans tous les sens et attrape les jeux à sa portée. Je lui demande de faire la leçon de silence, de commander à ses jambes, à ses pieds, à ses bras et à ses mains de rester tranquilles, de se maîtriser comme un grand. Il ferme les yeux et se plonge à l’intérieur de lui-même, prend visiblement goût à l’exercice et le prolonge pendant plusieurs minutes au milieu du bruit de la classe qui s’éparpille en jeux libres après le travail. De temps en temps, Timy ouvre les yeux puis les referme et recommence l’exercice. Au bout d’un moment, il vient me trouver et me dit : « Ça y est, je suis calmé ! ». Je l’engage alors à continuer son travail, il le termine consciencieusement, puis me propose de ranger tout l’atelier resté en désordre, il veut m’aider. Quand il a fini, il demande à retourner sur la petite chaise pour refaire l’exercice du calme. A trois reprises, il y retournera, puis me dira : « Je ne veux plus le faire, je suis calme. ». Il n’en avait plus besoin.
Chaque fois que l’agitation repointe son nez, nous procédons à l’identique. Après l’exercice, Timy n’est plus le même. D’insatisfait, perturbateur et fourbe, il devient sociable, gentil et sensible car axé en lui-même.
A une époque où l’on se perd dans la complexité des projets et des pédagogies susceptibles de répondre à la crise de l’éducation, la pratique du silence, si simple et tellement efficace, m’apparaît comme un moyen à ne pas négliger pour retrouver l’équilibre individuel et social. Nous aussi, adultes, nous devons retrouver notre axe pour transmettre aux enfants, plus que le savoir, CE QUE L’ON EST.
Diane
Lettre-pétition pour les RASED
Le 26 février 2010
En effet, si la parution de la circulaire 2009 088 se voulait l'expression d'une volonté politique du gouvernement de soutenir l’existence des aides spécialisées à l’Ecole, les choix opérés au plan local par un grand nombre d’Inspecteurs d’Académie s’avèrent en totale contradiction avec cette orientation. Les suppressions de postes dans les départements, combinées aux diminutions drastiques de départs en formations spécialisées, condamnent, à terme, l'existence même des RASED. Pourtant les besoins des élèves, partout sur le territoire, nécessitent même d'augmenter les moyens qui leur sont alloués notamment en rétablissant les 3000 postes supprimés et en garantissant un nombre de départs en stage (options E, G et psychologues scolaires) suffisant pour couvrir, à minima, les postes vacants et les départs à la retraite.
De nombreux professionnels constatent sur le terrain à quel point il est essentiel mais difficile, pour l’Ecole de la République, de continuer à remplir sa mission d’éducation auprès d’élèves manifestant de grandes difficultés et une souffrance importante. Il serait donc paradoxal que, dans le même temps, les aides spécialisées, vecteurs d'égalité des chances pour toutes les familles et les enfants, se trouvent à nouveau atteintes, et que la mission de prévention dont sont investis les RASED soit menacée par leur disparition programmée.
Nous vous demandons de tout mettre en œuvre pour corriger cette situation, et notamment pour que les départs en formations soient à la hauteur des besoins pourtant clairement identifiés (postes vacants, départs à la retraite). Nous souhaitons une audience pour cela dans les meilleurs délais.
En tout état de cause, si cette demande demeure sans suite, nous nous rendrons au ministère de l'Education Nationale le 31 mars où nous demanderons à être reçus pour obtenir les réponses aux questions posées par les personnels et l'ensemble des partenaires.
Nous vous prions de croire, Monsieur le ministre, en notre attachement au service public d'éducation.
Nous soutenons les organisations syndicales (CGT Educ’action, SE-Unsa, Sgen-CFDT, Snudi FO, Snuipp, Solidaires), les associations professionnelles (AFPEN, FNAME, FNAREN), et les associations de parents d’élèves (FCPE, PEEP) signataires.
143 rue A. Pajeaud
92160 ANTHONY
dimanche 14 mars 2010
Lettre du CNRBE aux directeurs des écoles
Lettre du Collectif National de Résistance à Base Elèves (CNRBE) aux conseils des maîtres et aux directeurs des écoles :
Que vous soyez directeur ou adjoint, vous êtes aujourd’hui concerné(e) au premier chef dans votre école par le fichier Base-Elèves parce que vous l’utilisez, parce que vous serez appelé(e) à le faire, ou parce que vous avez jusqu’ici refusé de l’utiliser ou de l’alimenter.
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lundi 15 février 2010
Politique et école. La dimension anthropologique
"Pourquoi l'école ne parvient-elle pas à donner à chaque enfant une chance égale de stimuler son désir d'apprendre, de déployer son humanité ?" Pourtant, les expériences de terrain encourageantes ne manquent pas. Plaidoyer pour un projet de société qui veillerait à assurer une véritable éducation psychosociale, et humaniste.
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vendredi 5 février 2010
Préparer nos jeunes à la vie
" Récemment, la mère d’un apprenti de 17 ans m’a raconté qu’elle avait demandé à son fils de passer l’aspirateur dans l’appartement pour contribuer à son travail ménager hebdomadaire. La réponse de son fils a été: «Si ça t’en fait trop, embauche donc une femme de ménage.» Cette mère fait elle-même le ménage chez d’autres gens pour compléter un tant soit peu le salaire de son mari.
Parfois je demande à des enfants comment ils préfèrent aider leur père ou leur mère. Je constate souvent qu’ils me regardent d’un air tout étonné. Ils ne comprennent pas ma question. Aider? Aider à quoi? Ce sont la mère et le père qui sont là pour aider, pas le contraire ! " (...)
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mardi 5 janvier 2010
Commentaire
par Simon Magbenga
Dans cette recherche du vrai sens de l’éducation, à laquelle j’adhère, je me sens partiellement en phase avec vos propos sur la pédagogie noire. S’il est bien indiqué de dénoncer l’autoritarisme parental, ses mécanismes et son origine historique, il me semble nécessaire surtout de mettre tout à fait au clair le piège qui le sous-tend et qui constitue, à mon sens, le véritable danger.
A cet effet, faisons bien attention pour voir s’il n’existe pas de manipulation de conscience autre que religieuse, mais tout aussi nocive et dangereuse ! Sinon, on risquerait de « déshabiller Pierre pour habiller Paul ». Dénoncer l’idéologie religieuse qui a instauré le pouvoir absolu des parents sur leurs enfants sans s’inquiéter de l’idéologie actuellement dominante qui cherche à imposer son hégémonie sur terre et en tout domaine, est à mon avis, insuffisant. Le démantèlement de la tyrannie parentale au niveau de l’éducation ne sert-il pas l’intérêt de ceux qui démantèlent le pouvoir du citoyen en tentant, par tous les moyens, de priver celui-ci de sa liberté ? N’est-ce pas, au moins, tout aussi dangereux de remplacer l’autoritarisme paternel par une prétendue autorité étatique sans forme ni visage, laquelle s’avère -reconnaissons le honnêtement- incapable dans la réalité de contrôler et le comportement des enfants et celui des parents. Allons-nous vers le meilleur ou vers le pire quand on est face à la violence grandissante des enfants ? Faut-il substituer la violence des enfants incontrôlés à celle des parents ? Sinon, à la place de la pédagogie noire que faudrait-il mettre en place, au cas où l’on veuille éviter de passer d’une erreur à une autre, d’un piège à l’autre ?
En définitive, si ce questionnement clarifie l’esprit, si l’on reconnaît que ni l’enfant, ni ses parents ne sont les sujets ni de la religion, ni d’une quelconque idéologie et si l’on veut en conséquence bâtir une éducation qui repose sur des bases saines et acceptables par tous, pourquoi de façon démocratique, ne réfléchirions-nous pas sur des questions fondamentales qui me semblent évidentes : Un enfant est avant tout un être humain ; en quoi donc se reconnaît-on homme ? N’est-ce pas en sachant d’abord ce qu’est l’être humain (sa réelle constitution) que l’on peut savoir ce qu’il faut à l’enfant, dans quelles conditions et de quelle manière on est en mesure de le lui apporter ? Afin qu’il vive une existence d’homme et non celle d’un être-objet destiné au service d’un quelconque intérêt idéologique ou économique. La Déclaration universelle des droits de l’homme n’est-elle pas en soi un instrument de base en ce sens ?