mardi 15 janvier 2019

LA LEÇON DE PROFESSEUR HIBOU - Témoignage d'un parent d'élève (21)

Par Anaïs (maman de L.,4 ans)

Sur les conseils de la maîtresse de ma fille nous avons appliqué à la maison cette méthode afin de l’encourager à écouter la voix de son cœur et ainsi évaluer son propre comportement. Cette leçon est intéressante en ce sens qu’elle invite les enfants à porter un regard critique sur leurs agissements. Ils sont ainsi eux-mêmes capables de juger si ce qu’ils ont fait est bien ou mal sans que leur jugement ne soit influencé par l’intervention d’un adulte.
Ma fille de 4 ans a tout de suite été très sensible et réceptive à la leçon du Professeur Hibou*. Désormais, c’est même devenu un réflexe pour elle d’écouter son cœur. Il n’est plus nécessaire pour nous d’invoquer le Professeur Hibou, puisqu’elle s’isole d’elle-même dès lors qu’elle estime ne pas avoir eu un bon comportement. 

* "La leçon de Professeur Hibou" - les ateliers de la plume EDITIONS

vendredi 4 janvier 2019

«  L’éducation n’est, en somme, que l’art de révéler à l’être humain le sens intime qui doit gouverner ses actes, préparer l’emploi de ses énergies et lui communiquer le goût et la force de vivre pleinement.  » ( Henry Bordeaux, avocat, romancier, 1870-1963)

Trop de cours, pas assez de jeu, des pédiatres tirent la sonnette d’alarme

Le jeu participe au bon développement de l'enfant, rappelle une étude publiée en août 2018 dans la revue Pediatrics, éditée par l’Académie américaine de pédiatrie, alarmée par le recul des activités ludiques au profit de l’enseignement théorique chez les jeunes enfants.


Par Mathilde de Robien

Les pédiatres s’émeuvent d’une tendance sociétale qui met l’accent sur l’apprentissage académique très tôt, trop tôt. « De 1981 à 1997, le temps de jeu des enfants a diminué de 25%. Les enfants de 3 à 11 ans ont perdu 12 heures par semaine de temps libre. En raison de la pression scolaire accrue, 30% des enfants des écoles maternelles américaines n’ont plus de récréation », déplorent-ils. Une tendance contre-productive, qui nie les bienfaits et la nécessité quasi vitale du jeu libre.

Une tendance contre-productive

Aujourd’hui, aux États-Unis comme ailleurs, l’accent est mis sur la réussite scolaire, les heures de cours supplémentaires, l’augmentation des devoirs à la maison, dans le but légitime d’assurer un brillant avenir à sa progéniture. Par conséquent, « il reste peu de temps pour les jeux libres, pour la lecture parentale aux enfants ou pour les repas en famille », notent les scientifiques. De plus, le stress lié à cette exigence de réussite vient ternir les effets escomptés. « Les effets stressants de cette approche entraînent souvent le développement ultérieur de l’anxiété, de la dépression et un manque de créativité », lit-on dans les résultats de l’étude. Les auteurs ne manquent pas de souligner que les pays ayant de longues récréations enregistrent tout de même de bons résultats scolaires [...]


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En cessant d’écrire à la main, on perd ces 7 aptitudes importantes …

Le progrès est en marche pour éliminer pour toujours l’écriture de nos vies. À l’automne 2016 en Finlande, les enfants scolarisés n’avaient plus besoin d’écrire à la main. Et les scientifiques suédois pensent que les capacités motrices des enfants ne leur permettent plus d’écrire des lettres calligraphiées. Pourtant, les recherches affirment qu’en renonçant à l’écriture manuelle, on perd non seulement l’occasion d’écrire une lettre au Père Noël, mais aussi des choses beaucoup plus importantes.


Par Sympa

Voyons les conséquences que pouvaient avoir la perte de l’écriture manuelle sur 7 compétences importantes, et nous expliquons pourquoi il est important de pratiquer la calligraphie au moins une ou deux fois par semaine.

1. La motricité et la coordination se détériorent, et on lit moins bien
Lorsque l’on écrit à la main, on active les zones du cerveau responsables de la formation du langage et de l’interprétation des sensations. Chez les individus qui n’ont pas cette capacité, ces zones sont trop rarement activées. En outre, nous avons dans notre cerveau une zone appelée Aire de Broca, située dans le cortex cérébral des grands hémisphères, responsable de l’assemblage des lettres en mots et de leur compréhension, c’est-à-dire la capacité à lire et écrire. Grâce à l’écriture manuscrite, ce centre se met aussi à fonctionner. Sur la base de ces faits, les scientifiques de l’Université Stavanger en Norvège ont conclu que la capacité à écrire rapidement facilite la lecture, et vice versa : les personnes qui lisent lentement ont tendance à écrire plus difficilement.

2. Ceux qui écrivent peu et mal mesurent moins bien à l’œil nu
En Chine et au Japon, les calligraphes étaient souvent engagés comme archers. En plus de la capacité à concentrer leur attention pendant longtemps sur un seul objet, et la grande précision de leurs gestes, la souplesse des mouvements était importante. De même qu’un trait sur une feuille de papier, on ne peut pas rattraper une flèche mal tirée [...]


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Le silence dans l'éducation chez les Indiens d'Amérique du Nord

Par Pascal Galvani

Le silence dans l'éducation indienne, c'est aussi l'absence d'explication. Les Amérindiens répugnent à dire les choses pour ne pas les figer dans un point de vue qui voudrait les épuiser. Les idées sont plutôt suggérées indirectement par un symbole, une histoire, un acte. Elles sont recréées à chaque fois par celui qui les pense.

C'est peut-être à cause de cela que les indiens des plaines utilisent volontiers le langage par signes même à l'intérieur du cercle tribal ou familial ; pour le plaisir de savourer une histoire ou un mythe.

Wilfried Pelletier de la nation Odawas est responsable de l'école indienne de Rochdale. Une bonne partie de son ouvrage " Le silence d'un cri " (!) évoque les questions d'éducation comparée. Les indiens n'imaginent pas qu'enseigner soit le fait de transmettre des idées, il s'agit plutôt de mettre en contact avec des influences spirituelles. Les Indiens ne donnent pas d'enseignements systématiques. Ainsi plutôt que de "faire la leçon" à un enfant qui ne se lave pas les pieds, on lui raconte l'histoire de ce héros dont les pieds refusèrent de le porter alors qu'il était poursuivi ; et qui ne put s'échapper qu'après avoir promis de prendre soin d'eux. " Le fait que nos parents n'interviennent pas s'explique par leur attitude même devant la vie. Ils n'enseignent pas comme les hommes blancs ; ils laissent les enfants prendre leur propres décisions ; Les récits qu'ils nous racontent sont peut-être ce qui se rapproche le plus de l'enseignement structuré.» (i.PELLETIER, 1985, p.54) [...]


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