mercredi 22 juin 2016

LA LEÇON DE PROFESSEUR HIBOU - Un outil pour toute la classe

Par Valène (psychologue clinicienne et maman de Rose)



L’histoire du Professeur Hibou nous a été remise avant les vacances de la Toussaint. Ma fille la connaissait déjà par cœur ! Elle semble investir de manière très positive cette histoire qui est un outil pour toute la classe. Je constate que cette méthode est pertinente et profitable aux enfants car :

 1-    Le format « conte » intéresse d’emblée les enfants, les motive et   éveille leur curiosité, ce qui facilite leur investissement et leur adhésion.
2-    La méthode délivrée par le Professeur Hibou constitue une forme de série de stratégies d’autorégulation émotionnelle (s’asseoir, fermer les yeux, interroger son cœur) et d’hétérorégulation émotionnelle.
3-    Ce support permet aux enfants de reconnaître, d’identifier, de comprendre les émotions qui les traversent, mais aussi de prendre en compte l’impact et les conséquences de leurs comportements sur les autres. Il développe l’autonomie de l’enfant.
4-    En définitive, c’est un outil pédagogique (voire psychologique) essentiel pour développer les apprentissages sociaux (respect des règles, des autres). C’est une très bonne chose qu’il soit utilisé et répandu dans les écoles maternelles !

Je constate que grâce à l’utilisation de cette méthode, ma fille parvient mieux à gérer ses émotions et elle nous apparaît plus calme et plus « sécure » en rentrant de l’école.
Le Professeur Hibou faisant figure d’autorité, cela évite les rapports de force et les éventuels conflits qu’il peut exister parfois entre les enfants et les adultes. Ainsi les enfants intègrent les règles dans un climat de confiance. Ils sont responsabilisés et deviennent plus autonomes.

Personne ne peut y échapper, c’est l’eurofoot...

Personne ne peut y échapper, c’est l’eurofoot ! Bon, on peut faire autre chose que de regarder les écrans, fermer les radios, se dire qu’on est au-dessus de ça, mais on peut aussi en penser quelque chose !


Par Bernard Collot

Je me suis souvent demandé pourquoi l’espèce humaine avait une telle propension à jouer sans fin avec des objets ronds. Peut-être est-ce parce que c’est la seule à avoir prolongé sa puissance au-delà de l’enveloppe de chacun de ses êtres en projetant des objets pour se défendre, pour atteindre une proie, un ennemi… En somme nous avons la capacité unique d’étendre notre espace de pouvoirs au-delà de notre corps. Nous n’arrêtons pas de lancer, des fusées, des idées, des invectives… et d’attraper, des coups de soleil, des maladies, des poux…

Si le chaton est naturellement mobilisé par ce qui bouge, le petit enfant joue naturellement à faire bouger, faire tomber. Quelle jouissance quand il lance pour la première fois un caillou dans l’eau ou une poignée de sable dans les yeux de la petite sœur ou du petit frère. Même avec les pieds qui pourtant ne sont pas faits pour ça il est si drôle de projeter la boite de conserve qui traîne par terre sans même avoir besoin de se baisser. Mettez une balle, un ballon quelque part, il y aura toujours quelqu’un qui fera quelque chose avec parce qu’en plus cet objet roule, rebondit, on peut lui donner vie ce qu’on ne peut faire avec une pierre.

Bon, nous sommes donc une espèce animale de lanceurs et d’attrapeurs. Mais alors pourquoi une grande partie de nos activités ludiques collectives se fait à partir d’un unique objet sphérique ? Le lien ! C’est le ballon qui crée le lien entre plusieurs personnes, qui leur fait faire quelque chose ensemble, qui les incite à être ensemble.

Peut-être est-ce parce que nos sociétés ont de plus en plus de mal à faire ensemble (donc à être une espèce sociale) qu’il y a un tel engouement pour le foot. Vous avez deux équipes sur un terrain, enlevez le ballon, les joueurs ne savent plus que faire, qu’inventer ensemble et chacun rentre chez soi. Il n’y a pas de sport collectif sans un objet commun sans passes, cela arrive à être le seul endroit où l’on est dans l’obligation de se passer quelque chose les uns aux autres. On peut imaginer un super joueur tellement habile qu’il puisse traverser le terrain seul et allant marquer chaque fois un but ; il n’y aurait plus personne pour jouer avec lui et plus personne pour regarder, il n’y aurait plus de jeu possible. Avoir un objet commun sur lequel agir et qui puisse être le prétexte à être ensemble, jouir enfin du ensemble. L’espèce de folie qui touche surtout le foot quand un but est marqué dans la manifestation hystérique des joueurs et des supporters est peut-être le reflet terrible du manque total par ailleurs de jouissance collective de réussite [...]


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samedi 11 juin 2016

LE GRAND TOUT-SOLEIL

"L'histoire que je vais vous raconter n'est pas un conte de fée, c'est une histoire vraie, une histoire que j'ai vécue, une histoire merveilleuse ! Voilà comment tout a commencé... "


Pour les enfants à partir de 7-8 ans
Format A5, 36 pages
Prix : 5 € + frais d’envoi


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mercredi 1 juin 2016

«  La vraie morale se moque de la morale.  »  ( Blaise Pascal, mathématicien et philosophe français, 1623-1662)

Le coeur a un cerveau

Par Éditeur VOPUS


Après avoir étudié les Mathématiques, et après sa carrière de pianiste et d’organiste, elle a été professeur à La Sorbonne. Ensuite, elle s’est installée en Inde et a participé à la création de la communauté d’Auroville avec Sri Aurobindo et Krishnamurti. Et peu après, elle a fondé l’Institut pour le Développement de la Personne au Québec. Elle est l’auteur de : «Le pouvoir de choisir», «La liberté d’être» et «Le maître du cœur» (le Ver luisant).

Elle a passé de nombreuses années à investiguer sur l’interférence entre la science et la conscience, et ses exposés sont toujours rigoureux et bien documentés. Samedi prochain, elle exposera aux journées sur l’Évolution de la Conscience (Cosmo Caixa), les découvertes sur le cerveau du cœur et ses implications. 


Que le cœur ait un cerveau, c'est une métaphore, non ? 
NON. On a découvert que le cœur contenait un système nerveux indépendant et bien développé, avec plus de 40.000 neurones et un réseau complexe et dense de neurotransmetteurs, de protéines et de cellules d'appui.
Est-il intelligent ? 

Grâce à ces circuits tellement élaborés, il semble que le cœur puisse prendre des décisions et passer à l'action indépendamment du cerveau et qu'il puisse apprendre, se souvenir et même percevoir. Il existe quatre types de connexions qui partent du cœur et vont vers le cerveau de la tête [...]

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PAROLES D'ENFANTS... Nos petits monstres intérieurs


Dans les entretiens que j’ai avec mes élèves de maternelle, il arrive parfois que nous suivions un thème qui se développe dans le temps. Ici : les petits monstres intérieurs ! Lorsque l’on ferme les yeux après des exercices qui favorisent le silence, il arrive que les enfants visualisent leurs petits démons, surtout dans les périodes de fatigue.

  
   R. : J’ai senti un animal et c’était un lion.


Pour d’autres, c’est un tigre, un rhinocéros, un jaguar, un zèbre, un dragon ou un crocodile qui vient les visiter. Chacun a son animal spécifique qui revient régulièrement.

        V. : J’ai senti une petite lumière et à côté, il y avait un jaguar.
        F. : J’ai senti qu’il y avait une lumière et trois animaux : un tigre, un lion et un dragon.
        V. : J’ai senti plein d’animaux féroces qui entouraient quatre ou cinq lumières.
       S. : Mon soleil, il était à la taille d’un grand serpent. Il y avait un soleil, un dragon, un serpent et un lion.
        T. : J’ai vu beaucoup d’animaux.
        

Un jour qu’il y avait de l’excitation et de la perturbation dans l’air, j’ai proposé un exercice de respiration pour agrandir sa lumière intérieure en inspirant et éloigner les bêtes sauvages en expirant.

        Y. : Moi, la lumière, elle a gagné.
        E. : Dans mon cœur, le gros dragon allait venir, c’est la grosse lumière qui a gagné.
       V. : Il y avait un jaguar qui était juste là. La lumière a grandi, grandi, le jaguar s’est enfui. C’est le soleil qui a gagné.
        J. : J’ai senti une grande lumière et le lion s’est enfui.
        N. : Il y avait une grosse pierre qui faisait mal. Il y avait plein de toupies.
        S. : Il y avait un léopard autour de la lumière. La lumière a fait fuir le léopard.
        N. : Les petits soleils m’ont dit de ne pas faire de bêtises. Comme les bêtes féroces disent de faire des bêtises, elles ont dit : d’accord, Soleil ! Elles voulaient être sages, alors elles ont été sages.


V. est travaillé par le mensonge qu’il a laissé s’installer en lui comme une habitude.

        V. : Dans mon cœur, j’ai senti des dinosaures qui se battaient avec le soleil.
       La maîtresse : Va voir s’il y a une bête sauvage ou un dinosaure qui s’appelle : Mensonge…
        V. : Je l’ai aperçu. Lui aussi, il m’a vu et il est parti. Ensuite, je n’ai pas réussi à le retrouver.
        C. : J’ai senti la lumière et deux animaux féroces : le mensonge et le tigre.
      F. : J’ai senti le soleil, une lumière, une flamme de feu. Les bêtes féroces se sont cachées derrière le soleil.

Dès six mois, les bébés distinguent le bien du mal

Les bébés seraient capables de distinguer au cours de leur première année une bonne et une mauvaise action.


Revue : Nature - vol. 450, nov. 2007

Pour la première fois, une étude révèle que très précocement, les bébés sont capables de juger le comportement d’autrui. Karen Wynn, de l’Université de Yale, aux Etats-Unis, a montré à des bébés de six et dix mois des petites scènes de marionnettes. Un personnage (une figure géométrique en carton, colorée et avec deux gros yeux) tente de gravir une montagne avec difficulté. Dans certains cas, un personnage vient l’aider en le poussant, alors qu’à d’autres moments un autre personnage le gêne dans son ascension, et le fait tomber en bas de la montagne. Après le spectacle, les chercheurs ont présenté aux enfants la figurine « aidante » et la figurine « gênante ». A dix mois, les bébés s’intéressent à la première et laissent la seconde.

Résultat plus surprenant, cette préférence se trouve aussi chez les bébés de six mois. Dès cet âge, ils sont capables de distinguer les bonnes des mauvaises actions qu’ils observent, du moins dans des interactions entre jouets. Cette capacité préverbale participerait à la formation du sens moral. Il reste à comprendre précisément la manière dont se forme cette première preuve de jugement social. L’évolution aurait-elle doté l’espèce humaine d’un mécanisme de détection de l’altruisme, pour multiplier les chances de survie ?




Réf. Le monde de l’enfance N°2, Janv. Fév. Mars 2008.