mercredi 18 mai 2016

LA LEÇON DE PROFESSEUR HIBOU - Témoignage d'un parent d'élève (6)

Par Jessica (maman de C., 4 ans)

Voici expliqué l'impact de la Leçon du Professeur Hibou sur le quotidien de ma fille C.
L'histoire est amusante pour les enfants mais prend en plus beaucoup de sens. Elle amène l'enfant à réfléchir par lui même plutôt que de lui imposer des ordres sur ce qui est bien ou non. C. comprend, en faisant appel à son cœur, si ses actes sont bons ou mauvais. Je trouve cette méthode excellente.
Le fait d'amener un enfant à réfléchir par lui même sur ses actes prend tellement plus de sens au moment de retenir l'impact de son acte.
Au quotidien, C. me dit faire appel à son cœur et me raconte ce qu'elle a fait de bien ou non. J'utilise cette méthode maintenant pour mes 2 enfants, car je trouve le concept très intéressant, tant pour les petits que pour les plus grands. Le fait de les amener à réfléchir et à se poser la question sur leurs actes, leur permet de retenir plus facilement pourquoi c'est bien ou non.
Cette méthode devrait être généralisée. J'en ai d'ailleurs discuté avec mes collègues de bureau qui trouvent très bien cette méthode et aimeraient que leurs enfants l'utilisent. Les enfants prennent conscience de leur comportement au lieu de suivre uniquement des ordres sans comprendre.
Je recommande cette méthode à toutes les classes de maternelle. C. adore l'histoire et, d'elle-même, fait appel à son cœur.


LA LEÇON DE PROFESSEUR HIBOU - Témoignage d'un parent d'élève (5)

Par Yoann (papa de R., 5 ans)

Je suis le papa d’une élève de grande section de maternelle dans laquelle est utilisée la "méthode" du Professeur Hibou.
R. est une petite fille vive, avec un tempérament très actif mais aussi très émotive.
La concernant, les conséquences sur sa gestion des émotions sont très positives. En effet, grâce au Professeur Hibou, elle arrive beaucoup mieux à identifier ses émotions et donc à les gérer. Ces derniers temps, elle décide spontanément de faire des pauses, les yeux fermés afin d'écouter ce que son cœur lui dit pour savoir "ce qui est bon".
Nous voyons que le Professeur Hibou est omniprésent, elle aime le dessiner, le représenter en pâte à modeler, réciter la poésie ou simplement nous en parler.
Le fait d'avoir fait une petite représentation en classe a aussi été très bénéfique pour R.. Nous remarquons que la référence au cœur est également très utilisée pour résoudre les conflits avec ses camarades. Spontanément, R. essaie de trouver une solution, un compromis pour stopper la dispute.
Bref, une expérience très positive pour les enfants et leurs parents et facile à relayer à la maison. R. essaie même de convertir son petit frère de 2 ans !


jeudi 5 mai 2016

Grandir avec "La leçon de Professeur Hibou"

Un outil au service d’une éducation qui éveille à l’autonomie, à la responsabilité et à la dignité.


Le sort du monde dépend, en premier lieu, de l’éducation. Dans nos sociétés modernes, en perte de repères spirituels et moraux, s’interroger sur l’éducation des enfants est fondamental, car seule une approche éducative respectueuse de la liberté de conscience leur permet de s’épanouir et d’évoluer harmonieusement.

La leçon de Professeur Hibou est un outil précieux qui aide les enfants à grandir et à construire leur individualité de façon équilibrée. La spécificité de cette histoire, simple mais profonde, est dans le fait qu’elle éveille au Soi, à l’identité réelle, originelle, dans laquelle chaque être humain naît.

À partir de 3-4 ans, l’enfant prend progressivement conscience de son Moi ; à travers ses multiples expériences avec son environnement, il s’éveille à sa personnalité propre qui est son outil d’expression dans le monde. C’est le moment propice pour commencer à l’éveiller à son identité réelle ‒ le Soi ‒ fondement sacré de toutes les consciences personnelles qui nous enracine dans la Vie et nous fait participer à l’Unité du Tout [...]


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dimanche 1 mai 2016

« Plus la vanité, c’est-à-dire l’encombrement inutile de l’esprit, est grande, plus elle obscurcit la clarté et disperse les forces, rendant difficile ou impossible, non seulement de raisonner et d’agir, mais même de percevoir la réalité et de voir. »  (Maria Montessori, médecin et pédagogue,1870-1952)

Enseignante en ZEP, je ne vis pas l'enfer. Je crée un climat bienveillant et participatif

Par Agathe W.

J’ai lu samedi dernier un témoignage intitulé "Je suis enseignante : les élèves sont intenables, leur niveau est accablant. C'est l'enfer"(1). Il s’agissait de celui d’une jeune enseignante, nouvellement nommée en ZEP, qui assure des compléments (c’est-à-dire qu’elle complète les classes d’enseignants à temps partiel), et vit très mal sa situation. Bien entendu, je suis navrée pour cette femme qui doit se sentir malheureuse mais je ne peux que lui conseiller de tenir bon, car je suis passée par là.

J’ai espéré me casser une jambe pour être arrêtée

Comme elle, je suis devenue enseignante car mes plans sur la comète étaient un peu trop vaporeux pour vivre dignement et je ne ferai sûrement pas ce métier toute ma vie.

Lors de ma première année d’enseignement, sans réelle formation, en 2013-2014, j’avais une classe de 34 élèves (dont 21 garçons) de 4 ans. Complètement azimutés. La conseillère pédagogique les avait même qualifiés "d’affreux Gremlins". Cette école n’était pas en ZEP. J’étais la plus jeune de l’équipe, les autres collègues étant des "anciennes".

Cette entrée dans le métier a été une horreur. J’ai beaucoup pleuré, j’ai compté les jours, j’ai espéré me casser une jambe pour être arrêtée pendant plusieurs mois. Pourtant, j’ai tenu bon et mon échec est passé du stade d’angoisse prégnante au stade de bataille au quotidien.

Non, je n’allais pas m’asseoir sur le constat d’élèves trop difficiles, d’une classe surchargée, d’une équipe démotivée, de mon manque cuisant de formation. Il fallait que je me remette en question : qu’est-ce que c’était être "maîtresse" pour moi ?

Un élève heureux = un élève motivé = une maîtresse comblée

Je me suis rendue compte qu’il fallait que je revoie mes objectifs. Les problèmes listés précédemment m’empêcheraient toute l’année de devenir la maîtresse chevronnée que je rêvais être, qui gère sa classe au lever de sourcil (oui, c’est possible) et qui fait des projets sensationnels – celle que je ne pourrais pas être avant des années d’ancienneté, ou celle que je ne serai jamais car en fait, elle n’existe que dans les épisodes du "Bus Magique".

Par contre, rien ne m’empêchait de rendre mes élèves heureux. En interrogeant l’objectif premier de l’école "la réussite de tous les élèves", j’ai réalisé qu’on ne pouvait pas réussir sans être d’abord heureux. Et le bonheur des élèves entraînerait forcément le mien. Pour simplifier mon équation : un élève heureux = un élève motivé = une maîtresse comblée.

Je me suis donc affairée à rendre mes élèves contents de venir le matin. Ces élèves qui venaient de familles au contexte social démuni, ces élèves à qui on diagnostiquait des troubles du comportement ou autres "dys", ces mêmes élèves qui étaient immatures, fatigués, en échec scolaire, arrogants, violents. C’est mon credo depuis trois ans et, aujourd'hui, je peux dire, la tête haute, que je suis maîtresse en ZEP et que c’est chouette ! [...]


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(1) voir l'article ci-dessous 

Je suis enseignante : les élèves sont intenables, leur niveau est accablant. C'est l'enfer

Dans l'Éducation nationale, les difficultés ne se concentrent pas que sur le collège. Alors que la réforme de Najat Vallaud-Belkacem a donné lieu à d'âpres débats ces dernières semaines, Sophie L., enseignante dans le primaire depuis septembre, dépeint une situation désastreuse dans les deux écoles où elle travaille. Elle envisage même de changer de métier.


Par Sophie L.

Je suis maîtresse d’école pour des CM2 de ZEP et pour des CE2 dans une zone de plus en plus difficile : je vis un enfer depuis le premier jour. Je n’ai pas été suffisamment préparée à ce qui m’attendait. Ma formation était trop théorique et la réalité du terrain est ignorée par les formateurs.

À un mois des grandes vacances, je compte les jours qui m'en séparent, épuisée, et à bout de nerf, d'autant que plus de 50% de mes élèves ne sont pas prêts à passer dans la classe supérieure. C’est un désastre sans hasard.

Un système qui nuit aux enseignants et aux élèves

Enseigner, ce n’était pas la profession dont je rêvais quand j'étais petite. Mais, au détour d'une crise économique peu favorable à l'épanouissement de mon âme d'artiste et de petits jobs dans le secteur de l'enfance, je me suis finalement décidée à devenir maîtresse d'école.

Plus l’idée mûrissait, plus elle me plaisait. J’ai eu le concours, et en septembre 2014, j’étais lâchée sur le terrain sans plus de formalité. Le choc fut total et dix mois plus tard, j'ai encore du mal à m'adapter.

Je comprends mieux ceux qui dénoncent ce système où de jeunes enseignants sans expérience sont balancés, sans avoir reçu avant une formation appropriée, dans des zones difficiles où la discipline est une matière qui s’impose de force au programme [...]


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Des stages commando contre le décrochage scolaire

la guerre légitimée


Par B. Girard

Le décrochage scolaire, qui voit chaque année plusieurs milliers de jeunes s’évaporer du système éducatif, est une réalité complexe, où interviennent de multiples considérations, psychologiques, sociales, familiales, pédagogiques. Réalité complexe, du moins le croyait-on jusqu’à ces dernières semaines lorsque l’Education nationale, jusque là fort démunie, a fièrement fait savoir qu’elle tenait enfin la solution : confier les élèves décrocheurs à l’armée. [...] 

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