dimanche 15 avril 2012

«L'hypersexualisation» des enfants dans le collimateur

Chantal Jouanno vient de rendre son rapport sur ce phénomène peu connu en France, mais dont l'ampleur devient selon elle inquiétante. De quoi justifier l'interdiction des concours de mini-miss ou une action plus vigoureuse contre les acteurs du prêt-à-porter.


Par Sylvain Mouillard

Tout est parti de la parution dans le magazine Vogue français de photos d'une enfant de 10 ans dans des poses suggestives. C'était en 2010. Le point de départ d'une réflexion sur «l'hypersexualisation» des jeunes enfants, et qui a abouti à la remise d'un rapport sur le sujet ce lundi. Chargée de sa rédaction, la sénatrice UMP Chantal Jouanno reconnaît que le phénomène «n'a pas encore massivement touché nos enfants». Mais l'ancienne ministre des Sports dénonce pourtant un «phénomène de plus en plus présent», qui «participe au développement des pratiques à risques», notamment l'anorexie prépubère, et qui «véhicule le stéréotype de la femme/fille passive».  «A l'extrême, l'intrusion précoce de la sexualité entraîne des dégâts psychologiques irréversibles dans 80% des cas», s'alarme le rapport. Autant de raisons qui justifient, selon Chantal Jouanno, l'action des pouvoirs publics.


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