lundi 1 mars 2021

Maires, aidez-nous à sortir les enfants pour leur bien-être et le nôtre

Dispenser les cours dehors permettrait à la fois de limiter les risques de contagion, de lutter contre la sédentarité et contre les symptômes dépressifs infantiles.


Par un collectif de personnels de l'éducation

Un paradoxe frappe notre jeunesse : d’un côté, les enfants ne sont pas ou très peu victimes directes du Covid-19, de l’autre, ils sont très touchés par ses conséquences, mais en silence. «Un grand nombre est en grande souffrance psychologique et disent avoir envie de mourir», viennent d’alerter les sociétés savantes de pédiatrie. En mai 2020 déjà, un groupe de pédiatres et de spécialistes de santé publique soulignait dans une tribune que les conséquences psychiques et sociales du Covid-19 sur l’enfance nécessitaient un suivi et une coordination des politiques sanitaires. A raison : l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) signalait que fin octobre les hospitalisations en pédiatrie pour raisons psychiatriques étaient en hausse de 50 % par rapport à l’an dernier à la même date. Olivier Véran lui-même, ministre de la Santé, affirmait vouloir éviter une troisième vague de la santé mentale.

Ces chiffres du désespoir se conjuguent avec une autre réalité : la sédentarité excessive de nos enfants. Déjà problématique avant la pandémie, le phénomène a largement empiré en un an. De seulement 19 % des enfants et jeunes à respecter les recommandations de l’OMS sur l’activité physique quotidienne, ils sont passés à moins de 5 % pendant le confinement en 2020, selon la troisième édition du Report Card, publiée fin janvier. Les effets délétères du confinement touchent jusqu’au développement de la vision des enfants. «Pourquoi le confinement abîme les yeux des enfants», titrait le Figaro début février suite à une étude chinoise sur le sujet. En cause, l’usage croissant des écrans et le manque de lumière naturelle. Les plus touchés ? Les enfants de 6 à 8 ans [...]


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