samedi 1 mai 2021

Ce dont j’avais besoin, c’était la présence de professeurs !

La fin de l’année scolaire est toujours aussi un adieu aux enseignants. Comment ont-ils agi dans leur quotidien scolaire ? Leurs réflexions personnelles et les témoignages des élèves révèlent les conditions décisives de la réussite dans la pratique.


Par Carl Bossard

«Que reste-t-il?», se demande un enseignant à la retraite. Depuis 40 ans, il a travaillé avec cœur et âme au sein de la même institution. Ce n’est plus une évidence aujourd’hui. Une fausse conformabilité et une adaptation tout-terrain n’étaient pas son truc. Quiconque le rencontrait ressentait une certaine sévérité, quelque chose d’exigeant.

Lorsqu’on l’a interrogé sur les sujets les plus importants de sa vie professionnelle au moment de l’adieu, il a déclaré, à la surprise générale: «Les insultes – les blessures involontaires que nous infligeons à nos élèves.» L’enseignant parlant ainsi, est conscient qu’il n’enseigne pas seulement les mathématiques ou l’allemand, il n’enseigne pas n’importe quelle matière. Non, il enseigne des adolescents. Et il sait une autre chose: devant les enfants et les adolescents se tient un être humain – avec toutes ses forces et ses faiblesses en même temps.

La question cruciale dans le quotidien scolaire

Dans la phrase inattendue, une attitude pédagogique de base transparaît. Elle a guidé le long travail de ce professeur : il a cherché à un enseignement ciblé d’empathie humaine ou à concilier l’engagement humaniste avec la résultante professionnelle. Il voulait laisser une impression durable, atteindre une «valeur ajoutée», mener à des expériences d’émerveillement. Et il l’a fait – avec des générations de jeunes gens qui ont fréquenté ses leçons. Le succès de son engagement n’avait qu’un seul motif : l’apprentissage de ses élèves. Mais il a ajouté de manière sibylline : « Aimerais-je aller à l’école dans ma classe ? » [...]


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