dimanche 21 octobre 2012

Les réformes de l’OCDE, les stratégies pour les imposer et leur réalisation


 L’OCDE vise à changer les systèmes d’éducation de leurs Etats membres. Dans ce but, elle recommande des réformes aux Etats depuis une décennie. Le but visé s’appelle «Innovative Learning Environments» (les environnements innovateurs de l’apprentissage) et leur justification n’est que d’ordre économique. On veut réaliser des performances maximales pour les «21st century competences» dont on aura besoin pour la nouvelle «knowledge-based economy» (une économie basée sur le savoir). Les techniques traditionnelles d’apprentissage y seraient inadaptées. Au lieu de cela, on doit tenir compte de quatre principes de base :


•    les résultats d’études doivent être évalués en permanence (PISA),

•  les technologies de l’information (ICT) doivent révolutionner le travail scolaire. Pour réaliser cela, il faut des investissements énormes dans les «ressources digitales»,
•    le travail scolaire et l’enseignement doivent être liés aux nouvelles méthodes,
•    les écoles sont tenues à mieux intégrer les résultats de la recherche.


Source: Executive Summary de «The Nature of Learning-Using research to inspire practice», Center for Educational Research and Innovation, OECD 2010, p. 13 


Les buts des réformes
Les buts des réformes qui découlent soi-disant des résultats de PISA («best practice models» – les meilleurs modèles pratiques) selon l’OCDE et qu’elle propose depuis des années à ses Etats membres sont les suivants (le rejet du système scolaire structuré à différents niveaux s’y trouve au centre; l’OCDE le met au même rang que l’«exclusion») :


•        l’égalité, au niveau social et sexuel. Pour cela, il faut
•    des structures d’école intégratives et coopératives, c’est-à-dire la transformation des systèmes scolaires structurés de façon «sélective» en une forme intégrative.
•   des standards de qualités uniformes pour la formation, qui doivent être évalués en permanence.
•     des formations continues spéciales pour les professeurs, puisque l’enseignement intégratif force les professeurs à instruire chaque enfant de manière individuelle.
•    l’autonomie de l’école améliore le système en léguant la responsabilité à chaque école individuelle et aux services administratifs locaux, en le soustrayant ainsi au contrôle de l’Etat. Ceci permet à chaque école de déterminer elle-même le contenu, le budget et l’admission des élèves.
•    la recherche et la statistique doivent être évolutives afin d’avoir toujours une large base de données à disposition.  


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