jeudi 4 février 2016

Punissez les bébés !

Par Laurent Ott

Punissez les bébés, car je peux vous assurer qu’ils ne reconnaissent aucune institution ; ils n’ont aucun sens du respect qui leur est dû. Ils ne connaissant rien de leur grande valeur, de leur importance et de l’enjeu fondamental qu’elles constituent.

Punissez les bébés, car je peux vous assurer qu’ils ignorent tout de vos valeurs de la République ; Peu leur importe notre devise. Ils ne trouvent aucun sens à cette liberté, égalité, fraternité, depuis leur point de vue, dénuées de toute réalité.

Punissez les bébés, car je peux vous assurer qu’ils se moquent de la laïcité comme de leur premier lange. Elle ne leur inspire rien. Ils ne peuvent même pas concevoir tous ces bienfaits qu’à coup sûr, elle leur apporte.

Punissez les bébés, car je suis sûr qu’ils n’ont aucun respect pour l’école. C’est sûr « ils n’accrochent » pas ; ils décrochent perpétuellement. Ils échouent à coup sûr. Et vous savez le pire ? Ils s’en moquent et leurs parents aussi.

Punissez les bébés, car je peux vous jurer qu’ils n’ont aucun cadre, aucune limite. Ils ne savent pas s’arrêter quand il le faut. Ils ne savent pas se soumettre à une consigne. Ils n’intègrent pas les règles.

Punissez les bébés, car leur signature sur les contrats éducatifs n’a aucune valeur. Ils n’en tiendront aucun compte. Vous ne pourrez pas leur opposer les clauses et les engagements qui les concernent.

Il ne nous reste plus qu’à les exclure.

Punissez les bébés, car je peux vous parler de l’inutilité des projets que vous allez faire sur eux. Vous pouvez en user du rêve, en écrire des papiers. Cela ne servira à rien ; les bébés n’ont pas de projet. N’est ce pas un comble ? Une anomalie ? Que voulez vous faire, comment voulez vous travailler avec des personnes sans aucun projet ?

Punissez les bébés, car ce sont nos ennemis, les ennemis de notre civilisation, de notre style de vie. Ils ne savent pas savourer le théâtre, les sorties culturelles, la vie parisienne. Ils n’ont aucun goût pour cela. Ils n’ont aucun goût du tout.

Punissez les bébés, car ce sont des barbares. On les qualifierait inutilement d’humains. Ils n’en ont pas le moindre sentiment. C’est tout juste s’ils ont parfois la reconnaissance du ventre.

Au fond, ne sont-ils pas juste des profiteurs de notre société, de notre manière de vivre ? Je vais le dire une fois pour toute :

CE SONT DES ASSISTÉS !!

 
Ne soutenez plus les bébés ; ne perdez pas votre temps à les soigner, à leur venir en aide, à vouloir les éveiller. Une fois pour toute, dites vous qu’ils ne sont pas comme vous.

Punissez les bébés, raccompagnez les aux frontières de l’existence ; ils ne sont venus sur terre, nus comme des vers, que pour profiter de nos protections sociales. Il serait déraisonnable de vouloir accueillir une telle misère.


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