vendredi 1 décembre 2017

Hypersexualisation, érotisation et pornographie chez les jeunes


Par Richard Poulin et Amélie Laprade

Nombril à l’air, mini-débardeurs, string dépassant de leur jean taille basse, elles ont sept, neuf, douze ou quatorze ans. Proies idéales des marchands de la mode, elles apprennent à séduire par la mise en valeur sexuelle de leur être. Elles se transforment ou sont transformées en nymphettes et en mini-femmes fatales. Les parents sont dépassés ou complices. Les marques de vêtements accentuent cette érotisation. Les jeunes filles disposent aujourd’hui de magasins et de marques spécialisés (Jennyfer, Tammy by Etam, NoBoys, pour les plus courantes, Lulu Castagnette ou Miss LM pour les plus « lolitesques »). De nouvelles lignes XXS mettent en avant les attributs encore inexistants des fillettes. Elles sont transformées en objet de désir, alors qu’elles n’ont pas encore les moyens d’être sujets de désir. Elles deviennent prisonnières du regard de l’autre pour exister. Les fillettes s’exposent et se forgent une idée de la sexualité et de l’amour centrée sur le sexe et la consommation. Les adultes qui abhorrent les pédophiles donnent pourtant à voir leurs enfants comme des objets sexuels. Les enfants érotisés, qui risquent de devenir des enfants consommables, des enfants marchandises sexuelles, sont également des consommateurs de pornographie [...]

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