mercredi 1 janvier 2020

Les 7 véritables privilèges du prof

Par Lucien Marboeuf

Les profs ? Des privilégiés, tout le monde le dira. C’est vrai, je suis le premier à reconnaitre que je suis un privilégié. Tout dépend de ce qu’on entend par "privilège"… Oubliez les clichés, voici sept vrais privilèges de prof que je regretterais beaucoup si j’arrêtais d’enseigner, sept avantages qui font la valeur de mon métier malgré ses difficultés (laissons-les de côté, pour une fois).

1 Un métier qui a du sens

Il faut lire ceux qui ont connu d’autres métiers, dans d’autres domaines, privé ou public, et qui enseignent aujourd’hui (voir ici les témoignages). Ce sont les mieux placés pour comparer, et tous disent la même chose : « avant, je ne me sentais pas utile », « j’avais l’impression de ne servir à rien, ou plutôt à personne », « je n’apportais rien à la société », « mais pourquoi je travaille 14h par jour pour que Microsoft ou EADS gagnent plus d’argent ? A qui ça sert concrètement ? ». Aujourd’hui ils enseignent et la question de l’utilité de ce qu’ils font ne se pose plus. Quand de nombreux travailleurs s’interrogent sur leur apport à la société des hommes plutôt qu’à une société anonyme, un prof sait pourquoi il est là, quel est le sens de sa mission, vers quoi tendent les différentes tâches qui sont les siennes. Tout métier à ses corvées, ses ennuis, ses contrariétés, ses moments gris ou creux ; c’est toujours mieux d’y faire face avec la certitude que ce qu’on fait est utile, a une réelle importance, contribue à l’humanité. Une humanité incarnée, sous nos yeux, sans intermédiaire : je sais chaque matin en entrant dans la classe pour qui, pour quoi je suis là [...]


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