mardi 1 juin 2021

" Il faut urgemment mettre fin à l'obligation du port du masque pour les enfants. "

Depuis le début de la crise sanitaire, le port du masque s'est généralisé partout et pour tout le monde. La psychothérapeute Marie-Estelle Dupont alerte sur ses effets psychologiques dramatiques pour les plus jeunes et insiste sur l'importance d'y mettre fin immédiatement.


Par Marie-Estelle Dupont, psychologue clinicienne et psychothérapeute

Depuis toujours l'humanité surmonte guerres, maladies, famines. Fin 2019, un virus apparaît. Coup de tonnerre dans un ciel médical que nous espérions de plus en plus serein. Il est très contagieux. Mais très peu mortel. Ses symptômes sont nombreux, mais les personnes à risque rapidement identifiées. Il ne touche pour ainsi dire pas les enfants. Ils en seraient vecteurs, mais dans quelle mesure, on l'ignore. Nous sommes devenus si craintifs, si précautionneux, si orgueilleux aussi vis-à-vis de la mort, de la finitude, que nous avons oublié que la médecine n'est pas toute puissante et que les jeunes n'ont pas à porter les adultes. Alors on a fermé les écoles, un an aux États-Unis, quelques semaines en France. Et le masque s'est imposé, partout, tout le temps, sans que les pédiatres, psychologues et pédopsychiatres préoccupés par sa généralisation aux plus jeunes ne soient écoutés.

Rien n'a prouvé que le masque à l'école diminuait les transmissions, d'autant que les enfants l'enlèvent à la cantine, et le touchent pour le réajuster, ne le changent pas forcément, voire se le prêtent. Soyons honnêtes, même nous adultes le trouvons proprement insupportable pour se concentrer et discuter. Quel enfant le supporterait autrement que par une régression adaptative l'incitant à diminuer son traitement de l'information et son attention à l'environnement et à lui-même à un âge où il est supposé devenir conscient de son corps et apprendre à le maîtriser raisonnablement? Sans parler du climat de méfiance que cela instaure à un âge où la confiance en soi va de pair avec la confiance dans le monde. Sans parler de la culpabilisation qui pèse comme une épée de Damoclès, donnant un ton tragique et grave à chaque entrée à l'école. Quand on sait que l'anxiété et le stress sont corrélés négativement avec l'apprentissage [...]


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