Soumis à la pression parentale et aux exigences scolaires, les enfants sont de plus en plus nombreux à craquer et à faire un véritable burn-out. Parfois dès la maternelle. Enquête.
Par
Ophélie Ostermann
« Beaucoup arrivent exténués dans mon cabinet. Tellement fatigués que certains s'allongent et parlent couchés au sol. Mon plus jeune patient a 3 ans et demi », précise Aline Nativel Id Hammou. La jeune femme n'est pas médecin mais psychologue. Ledit patient, à peine entré à l'école maternelle, a passé le pas de sa porte pour « burn-out », ose dire la professionnelle. Depuis l'été 2015 et en partenariat avec une éducatrice spécialisée, la psychologue a créé un cabinet dédié au burn-out familial en Île-de-France. Elle y reçoit des parents mais aussi de très jeunes patients surmenés par leur « métier d'enfant ». Et qui craquent, comme une aide-soignante, un responsable de magasin ou un cadre en entreprise. Chez les enfants pourtant, pas d'exigence de chiffre d'affaires, d'ambiance de travail anxiogène ou de suppression de postes qui oblige à travailler deux fois plus. Mais un emploi du temps surchargé à 6 ans, des responsabilités d'adulte et une pression des parents et de la société.
Fatigue, tristesse et troubles du sommeil
Le terme « burn-out » n'existe pas officiellement pour les enfants. Le mal pourrait tout aussi bien s'appeler stress, « craquage nerveux » ou dépression. Si certains observateurs ne craignent pas de faire le rapprochement avec l'épuisement professionnel, c'est bien parce que les symptômes sont les mêmes. « Le premier signe est la fatigue. L'enfant baille constamment et n'a plus envie de se lever le matin » [...]
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« Beaucoup arrivent exténués dans mon cabinet. Tellement fatigués que certains s'allongent et parlent couchés au sol. Mon plus jeune patient a 3 ans et demi », précise Aline Nativel Id Hammou. La jeune femme n'est pas médecin mais psychologue. Ledit patient, à peine entré à l'école maternelle, a passé le pas de sa porte pour « burn-out », ose dire la professionnelle. Depuis l'été 2015 et en partenariat avec une éducatrice spécialisée, la psychologue a créé un cabinet dédié au burn-out familial en Île-de-France. Elle y reçoit des parents mais aussi de très jeunes patients surmenés par leur « métier d'enfant ». Et qui craquent, comme une aide-soignante, un responsable de magasin ou un cadre en entreprise. Chez les enfants pourtant, pas d'exigence de chiffre d'affaires, d'ambiance de travail anxiogène ou de suppression de postes qui oblige à travailler deux fois plus. Mais un emploi du temps surchargé à 6 ans, des responsabilités d'adulte et une pression des parents et de la société.
Fatigue, tristesse et troubles du sommeil
Le terme « burn-out » n'existe pas officiellement pour les enfants. Le mal pourrait tout aussi bien s'appeler stress, « craquage nerveux » ou dépression. Si certains observateurs ne craignent pas de faire le rapprochement avec l'épuisement professionnel, c'est bien parce que les symptômes sont les mêmes. « Le premier signe est la fatigue. L'enfant baille constamment et n'a plus envie de se lever le matin » [...]
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