vendredi 31 juillet 2020

Où en sont les familles ?

Par VERS LE HAUT (Think Tank dédié aux jeunes et à l’éducation)


En France, en 2018, sur 100 enfants mineurs, 68 vivent dans une « famille traditionnelle » (avec leur père et leur mère), 21 vivent dans une famille monoparentale (le plus souvent avec leur mère) et 11 vivent dans une famille recomposé. 28% des enfants résident donc avec un seul de leurs parents (dans 82% des cas, il s’agit de leur mère), que ce dernier se soit remis en couple ou non.

Plus les enfants sont âgés, moins ils vivent en famille « traditionnelle ». En effet, 8 enfants sur 10 vivent dans une famille « traditionnelle » avant leurs huit ans mais cela diminue quand les enfants deviennent plus âgés. Ainsi, entre 15 et 17 ans, 27 % des enfants vivent dans une famille monoparentale. Logiquement, Dans les familles recomposées, les enfants peu âgés sont souvent ceux issus du couple actuel tandis que les plus grands sont ceux nés d’une précédente union. Lorsque ces derniers quittent le domicile familial, la famille recomposée redevient une famille traditionnelle.
 
Les parents des familles recomposées sont moins diplômés que ceux des familles « traditionnelles ». En effet, la moitié des mères de familles « traditionnelles » ont un diplôme supérieur au baccalauréat, contre un tiers des mères de familles monoparentales ou recomposées. L’écart est moins marqué pour les pères mais ceux des familles traditionnels restent les plus diplômés. De plus, les parents des familles monoparentales sont moins souvent en emploi du fait des contraintes spécifiques quant à la garde de leurs enfants.
 
Les familles « traditionnelles » sont beaucoup plus propriétaires de leur logement (66%) que les familles recomposées (48%) ou monoparentales (28%) qui vivent plutôt dans des logements sociaux (37%). De plus, les logements familiaux sont souvent surpeuplés. Les familles recomposées s’installent le plus souvent hors de grandes aires urbaines  dans le but d’avoir plus d’espace et de réduire le surpeuplement. A l’inverse, les familles « traditionnelles » sont plus fréquentes dans les zones périurbaines, qui offrent des logements plus grands et moins onéreux, tout en restant à proximité des emplois. Quant aux familles monoparentales, elles sont le plus souvent présentes dans les centres urbains (1/4 des enfants vivent dans les départements du pourtour méditerranéen ou d’Outre-Mer). On peut expliquer cela par la présence de logements sociaux et la petite taille de ces familles.
 
Entre 2011 et 2018, la part des familles « traditionnelles » a diminué face à l’augmentation des familles monoparentales. Les familles recomposées restent plutôt stables depuis 1999. A noter : les couples des familles « traditionnelles » sont de moins en moins mariés.

> L'Etude INSEE Première n°1788, janvier 2020

Réf. VERS LE HAUT : Lettre de veille N°87 du 30 janvier 2020